Ne vous affligez pas, car la joie de l’Éternel sera votre force. Néhémie 8:10
Les sentiments de désespoir constituent de puissantes forces négatives ; la joie qui vient de l’Eternel (liée à une juste image de Dieu) constitue au contraire une puissante force de vie. Si la parole de Dieu laboure la conscience et le cœur, c’est en vue de produire la joie et la paix. La soumission à cette Parole étant réalisée, chacun est invité à détourner ses regards de lui-même pour penser à l’approbation de l’Éternel.
« Néhémie, le gouverneur, Esdras, le sacrificateur et le scribe, et les Lévites qui enseignaient le peuple, dirent à tout le peuple : Ce jour est consacré à l’Eternel, votre Dieu ; ne soyez pas dans la désolation et dans les larmes ! Car tout le peuple pleurait en entendant les paroles de la loi. » (Néhémie 8:9)
Quand Esdras ouvre le livre, tout le peuple se tient debout. Quel respect ! La lecture est longue, mais il n’y a pas de lassitude exprimée. Quand Esdras bénit l’Éternel, chacun, homme, femme et enfant, prononce son plein accord par un amen répété et une attitude traduisant la soumission. La loi est alors expliquée (versets 7, 8, 9). Touché dans sa conscience et dans son cœur, le peuple mène deuil et pleure (verset 9).
Il fallait un jour saint d’adoration, à la hauteur de l’événement, pour préparer les Juifs aux épreuves à venir (voir Néhémie 12:43), et ils furent donc encouragés à se réjouir. Les paroles qu’ils avaient entendues leur rappelaient que l’Éternel punissait le péché, mais aussi qu’il bénissait l’obéissance. Ils n’avaient pas été complètement détruits, en tant que nation, malgré leurs péchés, et ils étaient, par la grâce de Dieu, à la veille d’un renouveau. Cela méritait une joyeuse célébration.
« Ils leur dirent : Allez, mangez des viandes grasses et buvez des liqueurs douces, et envoyez des portions à ceux qui n’ont rien de préparé, car ce jour est consacré à notre Seigneur ; ne vous affligez pas, car la joie de l’Eternel sera votre force. » (Néhémie 8:10)
Les fêtes des Trompettes et des Cabanes devaient se célébrer dans la joie dont l’un des éléments était le partage des biens matériels recommandé par la Loi (Deutéronome 16:10-11, 14 ; voir 2 Samuel 6:18-19 ; Esther 9:19, 22).
« La joie de l’Éternel sera votre force »
Dans cette brève et merveilleuse parole se trouve le secret du livre de Néhémie en entier. Elle nous dévoile le mystère de la réussite de la reconstruction de Jérusalem. Elle nous montre aussi où est la source d’où jaillit une joie triomphante. Toute joie donne des forces pour le travail et du courage pour affronter les difficultés. Mais ici, il est question de « la joie de l’Eternel » ; c’est non celle qui découle de l’aide de l’Eternel, de ses bénédictions, de sa présence, mais celle de l’Eternel. C’est le fait de se réjouir de sa volonté.
La joie de Dieu est une source de force pour les croyants de tous les temps. Néhémie invite ici chacun à entrer dans la joie de l’Éternel, puis les lévites tranquillisent tout le peuple. Les paroles entendues sont comprises, le peuple se livre alors à de grandes réjouissances.
Dans le temps actuel, nous sommes invités à la joie permanente dans le SeigneurPhilippiens 4. 4. Il désire que sa joie soit en nous et que nous goûtions même une plénitude de joie (Jean 15. 11). Quelles que soient les circonstances, nous pouvons toujours nous réjouir dans le Seigneur et lui donner la part qui lui revient.
L’obéissance est la source de la joie triomphante du chrétien, comme Jésus pouvait dire qu’il se nourrissait de faire la volonté de Celui qui l’avait envoyé. Telle était aussi la motivation des constructeurs des murailles de Jérusalem et le ressort qui animait leur courage. Car faire la volonté de Dieu réjouit le cœur et représente donc une source de la joie de l’Eternel.
« En Dieu, mets ta joie et il comblera les vœux de ton cœur » (Psaumes 37:4).
