27 avril 2020Jocelyn SÉRY

LA RÉJOUISSANCE DU JUSTE DANS L’ÉPREUVE

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Habacuc 2 v 4 : « le juste vivra par sa foi »

La fin du livre d’Habacuc nous décrit l’attitude du prophète face à la venue certaine du jugement. Dans le verset 16, il nous fait part de son état de frayeur et de tremblements :

Habacuc 3 v 16–19 : « J’ai entendu… Et mes entrailles sont émues. A cette voix, mes lèvres frémissent, Mes os se consument, Et mes genoux chancellent: En silence je dois attendre le jour de la détresse, Le jour où l’oppresseur marchera contre le peuple ».

Dans le verset 17, il en voit les conséquences économiques :

« Car le figuier ne fleurira pas, La vigne ne produira rien, Le fruit de l’olivier manquera, Les champs ne donneront pas de nourriture; Les brebis disparaîtront du pâturage, Et il n’y aura plus de bœufs dans les étables ».

Qu’en est-il pour nous ?
Les affaires ne redémarreront peut-être que très lentement ou pas du tout ?
Cela pourrait prendre beaucoup de temps avant de retrouver un emploi ?
Nos créanciers auront-ils de la miséricorde pour diminuer ou effacer nos dettes ?

En matière de craintes personnelles, chacun possède sûrement sa liste personnelle. Il faut surtout passer à l’étape réconfortante et salvatrice de ce passage. Comme le prophète Habacuc ne méditons pas trop longtemps sur le désastre à venir, mais réjouissons-nous en Dieu.

« Toutefois, je veux me réjouir en l’Éternel, Je veux me réjouir dans le Dieu de mon salut. L’Éternel, le Seigneur, est ma force; Il rend mes pieds semblables à ceux des biches, Et il me fait marcher sur mes lieux élevés ».

Ce fut là sa force. Habacuc s’est joint au cœur de Dieu dans la réjouissance. Ce fut l’expression de sa foi. Il eut l’assurance que Dieu serait avec lui, le garderait et lui donnerait la force de traverser ses moments difficiles. Il en fut de même de David dont les épreuves ne firent point taire la louange. Que dire aussi de Paul et Silas qui louaient Dieu en prison ?

C’est comme cela que la foi prouve sa réalité dans la vie de ceux qui sont éprouvés. Elle manifeste de la joie, là où l’incrédulité fait murmurer. Si le juste veut vivre par sa foi, Habacuc lui montre l’attitude à adopter pour triompher, et cela commence par ne pas contempler les circonstances défavorables, mais par contempler Celui qui nous est favorable et qui règne au-dessus d’elles. Ainsi, nous fera-t-Il marcher sur nos lieux élevés et bondir comme les biches par-dessus les obstacles ?

Comme pour Habacuc, la crainte peut produire des départs de feux, mais la foi ne les laissera pas embraser toute notre vie et anéantir tous nos espoirs.