Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et la gloire de l’Éternel se lève sur toi. Esaïe 60:1
S’adressant à Sion (voir Ésaïe 60.14 ; Ésaïe 59.20), Ésaïe affirma à la capitale, et donc à toute la nation, d’Israël que le temps de recevoir la lumière viendrait pour elle, par contraste avec les nations du monde, plongées dans les ténèbres. Il exprimait ainsi la gloire de Jérusalem durant le royaume millénaire.
Remarquez le tutoiement de ce chapitre adressé à la cité-mère, Sion (cf. le commentaire de Ésaïe 49.14-23 ; le commentaire de Ésaïe 51.17-25 ; et le commentaire de Ésaïe 54.1-10) dont les fils… et… les filles (verset 4) sont de toute nationalité, et pas seulement issus de la dispersion d’Israël ; cf. Psaumes 87.3-6 ; Galates 4.26.
Ainsi les nations (verset 3) et les îles (verset 9) sont plus que les porteurs de ce mouvement de retour dans la patrie : ils fournissent eux-mêmes une grande partie des chercheurs qui marchent à la lumière (de Sion) (verset 3) et qui espèrent avec ardeur en l’Éternel (verset 9), voyageant comme des colombes vers leur colombier.
L’or et l’encens (verset 6) rappellent au lecteur chrétien les avant-coureurs de cette migration en Matthieu 2, dont cependant l’hommage était alors contesté et dont les présents incluaient l’amertume prémonitoire de la myrrhe (cf. Marc 15.23 ; Jean 19.39) — annonçant le combat qui allait être livré. Sur le cadre et le symbolisme, spécialement des versets 6-9 (dont le verset 7 est capital pour la compréhension du chapitre), cf. les remarques d’introduction à la section Ésaïe 60.1-62.12 ci-dessus. Les termes rituels du verset 7 écartent une interprétation purement littérale de la prophétie puisque le Nouveau Testament insiste sur le fait qu’il ne peut y avoir de retour à un culte basé sur les éléments sacrificiels tels que les béliers… l’autel et la maison de ma gloire ; ces choses n’étaient « qu’une ombre des biens à venir » (Hébreux 10.1 ; cf. Hébreux 13.10-16 ; Jean 4.21-26). Sur Tarsis, cf. le commentaire de Ésaïe 2.16.
