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Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, je dresserai ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. Matthieu 17:4

Alors Pierre, prenant la parole, dit à Jésus : Seigneur, il est bon que nous soyons ici ; si tu le veux, faisons ici trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. Matthieu 17. 4

Pierre et son Seigneur (6)

“Faisons ici trois tentes”

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Pierre, Jacques et Jean ont été choisis par le Seigneur Jésus lors de trois grandes occasions : la résurrection de la fille de Jaïrus (Luc 8. 51), la transfiguration sur la montagne (Matthieu 17. 1), et le jardin de Gethsémané (Matthieu 26. 37). C’était un privilège pour eux d’avoir été choisis comme témoins de la puissance, de la gloire et des souffrances de Christ. Sur la montagne de la transfiguration, ils ont été témoins oculaires de la “majesté” de Christ (sa gloire royale). Il s’agissait là d’un aperçu du règne de Christ pendant le Millénium (2 Pierre 1. 16-18).
Cependant, Pierre parle ici à mauvais escient et se retrouve au premier plan de cette scène. Parler avant de réfléchir était un problème récurrent chez ce disciple ! Luc nous dit qu’il a parlé, “ne sachant pas ce qu’il disait” (Luc 9. 33). Impressionné par la présence de trois grands héros du peuple juif, Pierre a suggéré de faire trois tentes (ou : tabernacles) – trois tabernacles pour célébrer la fête des tabernacles (Lévitique 23. 42). Il avait en partie raison dans le fait que ces tabernacles caractérisaient symboliquement le royaume du Messie. Mais il avait tort en proposant de faire une tente pour Christ, pour Moïse et pour Élie, même s’il mentionne d’abord le nom de Christ et soumet sa proposition à son approbation.
La voix du Père l’interrompt alors qu’il est encore en train de parler. Peu de temps auparavant, Pierre avait justement confessé Jésus comme “Fils du Dieu vivant” (Matthieu 16. 16), mais il le place ici au même niveau que Moïse et Élie. Dieu ne pouvait permettre cela, et une voix vient de la nuée : “Celui-ci est mon Fils bien-aimé… écoutez-le” (17. 5). La Loi (Moïse) et les prophètes (Élie) n’étaient que des témoins de Christ, des serviteurs comme Pierre lui-même, et ne pouvaient être placés sur le même plan que le Fils du Dieu vivant.
En écrivant à propos de cette scène, bien des années plus tard, Pierre répétera les mots du Père qui avaient été adressés à Jésus par “la gloire magnifique”, sans mentionner ses propres paroles (2 Pierre 1. 17). Quand nous ne savons pas quoi dire, il vaut mieux rester silencieux.
B. Reynolds

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