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Quelle est la place des pauvres dans la Bible ?

La Bible montre de nombreux gestes de compassion pour le pauvre (Job 31.16-22). La Loi défend d’opprimer le faible (Exode 22.20-26), mais recommande cependant de le juger avec impartialité. Celui qui a pitié de l’indigent est l’objet des bénédictions divines (Psaumes 41.2 ; Proverbes 14.21, 31 ; 29.7). Au cours de son ministère, Jésus témoigne beaucoup d’amour aux pauvres (Matthieu 19.21 ; Luc 18.22 ; Jean 13.29, etc.) c’est à eux, particulièrement, qu’il adresse la Bonne Nouvelle (Matthieu 11.5 ; Luc 14.21-23). L’Eglise primitive regarde comme l’un de ses devoirs les plus sacrés celui de secourir ses membres dénués de ressources, et d’aider aussi, dans la mesure du possible, les pauvres n’appartenant pas à la communauté chrétienne (Actes 2.45 ; 4.32 ; 6.1-6 ; 11.27-30 ; 24.17 ; 1 Corinthiens 16.1-3 ; Galates 2.10 ; 1 Thessaloniciens 3.6).

Introduction générale

Certains textes bibliques donnent l’impression que Dieu fait prospérer le juste en le comblant de biens matériels (Ps 112.1-3). Il est vrai que les bénéfices du travail et d’une saine gestion sont mentionnés, pour un individu ou pour une nation, et que Dieu promet de bénir ceux qui observent ses commandements (Dt 28.1-14). Mais le peuple d’Israël comprenait pourtant de nombreux pauvres, à toutes les étapes de son histoire. Cette pauvreté pouvait avoir pour origine des catastrophes naturelles, causes de mauvaises récoltes, des invasions ennemies, l’oppression de puissants voisins ou l’endettement et les prêts à taux exorbitants.

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Les membres les plus fortunés de la communauté avaient obligation de venir en aide aux plus pauvres de leurs frères (Dt 15.1-11). Ceux qui étaient les plus susceptibles de souffrir de la misère étaient les orphelins et les veuves, ainsi que les étrangers sans terre (gērîm). Fréquemment victimes de l’oppression (Jr 7.6; Am 2.6-7a), ils pouvaient compter sur Yahvé qui leur rendrait justice (Dt 10.17-19; Ps 68.6-7). La Loi exigeait qu’on tienne compte de leur présence (Dt 24.19-22), de même que des lévites (Dt 14.28-29) qui ne possédaient pas de terre. Un homme pouvait se vendre comme esclave mais en tant qu’Hébreu, il devait être traité différemment de l’étranger (Lv 25.39-46).

Ceux qui s’attachent à la lettre de la Loi, et négligent son esprit, font l’aumône par orgueil, pour être vus (Matthieu 6.1-2). De nombreuses promesses de grâce et de protection concernent les Israélites pieux, mais pauvres (1 Samuel 2.8 ; Job 5.15 ; 34.28 ; 36.15 ; Psaumes 9.19 ; 10.14 ; 12.6 ; 34.7 ; 35.10). Celui qui a pitié de l’indigent est l’objet des bénédictions divines (Psaumes 41.2 ; Proverbes 14.21, 31 ; 29.7). Au cours de son ministère, Jésus témoigne beaucoup d’amour aux pauvres (Matthieu 19.21 ; Luc 18.22 ; Jean 13.29, etc.) c’est à eux, particulièrement, qu’il adresse la Bonne Nouvelle (Matthieu 11.5 ; Luc 14.21-23). L’Eglise primitive regarde comme l’un de ses devoirs les plus sacrés celui de secourir ses membres dénués de ressources, et d’aider aussi, dans la mesure du possible, les pauvres n’appartenant pas à la communauté chrétienne (Actes 2.45 ; 4.32 ; 6.1-6 ; 11.27-30 ; 24.17 ; 1 Corinthiens 16.1-3 ; Galates 2.10 ; 1 Thessaloniciens 3.6).

L’humilité doit caractériser les riches aussi bien que les pauvres (Matthieu 5.3). Il est expressément recommandé de ne jamais faire acception de personnes, et de ne pas mépriser les pauvres « que Dieu a choisis pour qu’ils soient riches en la foi, et héritier du royaume » (Jacques 2.1-5). Certes il ne suffit pas d’être pauvre pour parvenir au salut ; mais il est plus facile de l’accepter lorsqu’on n’est pas attaché à d’abondantes richesses (Luc 18.24-27).

I. Dans l’Ancien Testament

L’inégale répartition des biens matériels ne correspond pas à l’idéal voulu de Dieu. En octroyant Canaan à son peuple (Exode 6.4,8), il assure d’emblée une équitable distribution des terres. La Loi de Moïse permet aux Israélites d’opérer des transactions sur leurs biens, mais elle exige que, tous les 50 ans, chaque famille puisse retourner librement dans la propriété qui lui est échue en héritage lors du partage du pays (Lévitique 25.8). Cette ordonnance, visant à empêcher l’accaparement des terres, n’a pas entièrement supprimé la pauvreté, due tantôt à la faute d’un individu ou de ses antécédents, tantôt à des circonstances dont Dieu connaît la raison.

Dans la théocratie israélite, l’indigence résultant de la paresse ou du crime est théoriquement exclue ; les pauvres sont considérés comme des enfants malheureux et éprouvés, mais bien-aimés de Dieu. Tous les indigents, surtout les veuves, les orphelins et les étrangers, sont l’objet de la sollicitude du Seigneur et des Israélites pieux, selon des dispositions précises de la Loi. Toute personne souffrant de la faim a le droit de l’apaiser avec les raisins ou les épis cueillis dans la propriété d’autrui, mais il lui est interdit d’en emporter (Deutéronome 23.24, 25).

Les pauvres ont la permission de glaner derrière les moissonneurs, de prendre les épis laissés à la lisière du champ, et la gerbe oubliée. Après les récoltes, le grappillage, la cueillette des fruits laissés sont réservés aux pauvres (Lévitique 19.9,10 ; 23.22 ; Deutéronome 24.19-21). La 7e et la 50e année, la terre n’est ni cultivée ni moissonnée. Ce qu’elle produit durant ce repos appartient de droit à la collectivité, qui s’en nourrit gratuitement (Lévitique 25.4-7, 11, 12).

L’Israélite tombé dans la misère peut vendre son travail à un maître, pour un certain nombre d’années, mais recouvre sa liberté l’année du jubilé (v. 39-42). Le prêt sollicité par l’indigent doit lui être accordé, même aux approches de l’année sabbatique, qui permet légalement au débiteur de ne pas s’acquitter de sa dette (Deutéronome 15.7-10). Lors d’un dénombrement, chaque Israélite âgé de 20 ans, de sexe masculin, riche ou pauvre, doit payer, comme rachat de sa personne, un impôt d’un demi-sicle, destiné d’abord au tabernacle (Exode 30.11-16), puis à l’entretien du Temple (2 Rois 12.5, 6). Quant aux offrandes présentées au sanctuaire par des gens pauvres, elles peuvent être parfois inférieures à celles des riches (Lévitique 12.8 ; 14.21 ; 27.8). La Loi exhorte les Israélites aisés à inviter à leur table les moins privilégiés, lors des solennités religieuses et des occasions de réjouissance (Deutéronome 16.11, 14). La Bible montre de nombreux gestes de compassion pour le pauvre (Job 31.16-22). La Loi défend d’opprimer le faible (Exode 22.20-26), mais recommande cependant de le juger avec impartialité. Les exigences de la justice doivent prévaloir (Exode 23.3 ; Lévitique 19.15).

Les psalmistes se demandent à plusieurs reprises comment la richesse peut si souvent tomber entre de mauvaises mains. D’un point de vue purement matériel, il peut parfois sembler vain de servir l’Éternel (Ps 73.12-14), mais en fin de compte, les méchants connaîtront la ruine tandis que les justes recevront le bien le plus précieux: la connaissance de Dieu (Ps 73.16-28). Mais les riches étaient si souvent oppresseurs que « pauvre » était presque devenu synonyme de « pieux » (Ps 14.5-6).

Les périodes de déclin religieux ont souvent coïncidé avec la violation des préceptes charitables de la Loi, ce qui a motivé les discours des prophètes contre la dureté et l’injustice (Esaïe 1.23 ; 10.2 ; Ezéchiel 22.7, 29 ; Malachie 3.5).

II. Dans le Nouveau Testament

De nombreuses et lourdes taxes étaient imposées aux Juifs de l’époque du N.T. Beaucoup étaient probablement dans une situation économique très difficile, tandis que d’autres bénéficiaient financièrement de leur collaboration avec les Romains. Matérialistes, les sadducéens étaient généralement riches, de même que les collecteurs d’impôts.

Jésus avait des parents pauvres (Lc 2.24), mais rien ne permet de supposer qu’ils vivaient dans la misère. En tant que fils aîné, il avait probablement hérité de Joseph et semble avoir payé l’impôt du Temple (Mt 17.24). Certains de ses disciples étaient raisonnablement aisés (Mc 1.20) et il avait des amis riches (Jn 12.3). Cependant, Jésus et les Douze faisaient bourse commune (Jn 12.6). Ils savaient se passer des conforts d’un foyer (Lc 9.58), et trouvaient pourtant le moyen d’aider les pauvres (Jn 13.29).

Dans l’enseignement de Jésus, les biens matériels ne sont pas considérés comme mauvais ou dangereux. Les pauvres sont souvent présentés comme plus heureux que les riches, parce qu’il leur est plus facile d’adopter une attitude de dépendance à l’égard de Dieu. C’est à eux que Jésus est venu prêcher l’Évangile (Lc 4.18; 7.22). Ils sont les premiers à être bénis et à être assurés de recevoir le royaume (Lc 6.20) – dans la mesure où leur pauvreté matérielle les rendaient conscients de leur pauvreté spirituelle (Mt 5.3). L’offrande du pauvre peut avoir plus de valeur que celle du riche (Mc 12.41-44). Le pauvre doit recevoir l’hospitalité (Lc 14.12-14) et l’aumône (Lc 18.22), bien que la charité vienne après l’adoration (Jn 12.1-8).

La première Église fit l’expérience de la mise en commun des biens (Ac 2.41-42; 4.32). Cette pratique conduisit dans un premier temps à l’élimination de la pauvreté (Ac 4.34-35), mais certains y ont vu aussi l’origine de la crise économique que connut par la suite l’Église de Jérusalem. Paul consacra une part importante de son ministère à collecter de l’argent pour les chrétiens pauvres de Jérusalem (Rm 15.25-29; Ga 2.10). Il enseignait également aux Églises à prendre soin des membres les plus pauvres (Rm 12.13; etc.). Jacques réagit avec une véhémence toute particulière contre ceux qui, dans la communauté chrétienne, favorisent les riches aux dépens des pauvres (Jc 2.1-7). La richesse matérielle de l’Église de Laodicée formait un triste contraste avec sa pauvreté spirituelle (Ac 3.17).

Dans les épîtres, l’étude la plus systématique du thème de la pauvreté et de la richesse se trouve en 2Co 8-9, où Paul place l’idée de charité chrétienne dans le contexte des dons de Dieu, et en particulier du don de son Fils: « Lui qui était riche, il s’est fait pauvre pour vous afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis ». Dans ce contexte, celui qui prend le risque de la pauvreté matérielle pour le bien des autres connaîtra la bénédiction spirituelle, de même que les apôtres étaient pauvres mais « faisaient beaucoup de riches » (2Co 6.10). Cf. Aumône, Orphelin.

A LIRE AUSSI:

« Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde » (Jacques 2:5)

« Celui qui a pitié du pauvre prête à l’Eternel » (Proverbes 19 :17)

Heureux celui qui s’intéresse au pauvre ! Au jour du malheur l’Éternel le délivre – Psaumes 41:1-2

Dieu n’a-t-il pas choisi les pauvres aux yeux du monde, pour qu’ils soient riches en la foi ? Jacques 2:5

Heureux celui qui s’intéresse au pauvre ! Au jour du malheur l’Éternel le délivre. Psaumes 41:1

Car l’Éternel écoute les pauvres, et il ne méprise point ses captifs. Psaumes 69:33

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