EDF abaisse son objectif de production nucléaire 2022, le titre recule
EDF recule mardi en Bourse de Paris après avoir de nouveau révisé à la baisse sa prévision de production nucléaire en France pour cette année, toujours en raison des problèmes de corrosion détectés sur plusieurs réacteurs.
L’action abandonne 2,39% à 8,182 euros vers 10h45.
Le groupe a annoncé lundi dans un communiqué ajuster son estimation de production nucléaire 2022 à 295-315 térawatts-heure (TWh) contre 300–330 TWh « dans le cadre de son programme de contrôles sur le parc nucléaire ».
EDF avait déjà abaissé à la mi-janvier cette prévision, estimée initialement entre 330 et 360 TWh, à la suite du prolongement de l’arrêt des cinq réacteurs sur lesquels des problèmes de corrosion ont été décelés.
L’estimation de production nucléaire pour 2023, actuellement de 340–370 TWh, « sera ajustée dès que possible », a ajouté le groupe français.
Alors qu’EDF n’a pas chiffré l’impact financier de cette nouvelle révision, les analystes de Jefferies estiment que le rachat d’électricité par le groupe lui coûtera 2,1 milliards d’euros, soit 8% de sa capitalisation boursière.
Ce nouvel avertissement « devrait accroître la pression sur la notation de crédit » après que Fitch a récemment abaissé sa note de « A- » à « BBB+ » et que Moody’s et Fitch ont une perspective négative, a ajouté Jefferies dans sa note.
(Laetitia Volga, édité par Sophie Luuet)
