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Renault: Nouveau clin d’oeil au passé pour un avenir électrique

par Gilles Guillaume

PARIS (Reuters) – Renault a dévoilé mercredi une stratégie ambitieuse pour accélérer dans les véhicules électriques, misant sur le retour de petites voitures iconiques du groupe au losange pour maintenir son rang face aux appétits géants de Tesla et Volkswagen.

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Luca de Meo, directeur général du constructeur français, a annoncé le lancement de dix nouveaux véhicules électriques d’ici 2025 et indiqué que cette technologie représenterait 90% des ventes de la marque Renault d’ici 2030, alors qu’il comptait jusqu’ici atteindre cet objectif avec à la fois l’électrique et l’hybride essence-électrique.

Pour se distinguer de la concurrence, Renault mise sur son expérience historique dans les petites voitures abordables incarnée par le retour d’une Renault 5 électrique de nouvelle génération début 2024. Elle sera épaulée par une autre voiture à mi-chemin entre la fourgonnette et le SUV, dont le groupe n’a offert qu’un cliché partiel de la face avant lors de sa présentation en ligne de mercredi.

Selon deux sources proches du dossier, cette « 4ever » sera un clin d’oeil à la 4L, autre silhouette iconique du passé de Renault.

« C’est une accélération historique de la stratégie électrique de Renault Group et du ‘made in Europe’ que nous annonçons aujourd’hui », a déclaré Luca de Meo cité dans un communiqué.

Alors que le groupe est engagé dans une profonde restructuration pour sortir du rouge et redresser ses marges, il compte sur ses plateformes dédiées, sur le travail commun avec Nissan et sur le regroupement de trois sites dans le Nord de la France pour ramener rapidement le coût de production d’un véhicule électrique au niveau de celui d’un thermique classique.

Pour ne pas trop se laisser distancer par la concurrence, Renault débutera son offensive produit au premier semestre 2022 avec la nouvelle MéganE. D’ici 2030, il compte produire avec ses partenaires Nissan et Mitsubishi un million de véhicules électriques par an à travers le monde, contre environ 200.000 l’an dernier.

Tesla, le nouveau venu devenu référence de l’électrique, serait en passe d’atteindre cet objectif dès cette année, avec des projections de ventes entre 840.000 voitures et un million.

COUT DE PRODUCTION DE LA ZOÉ RÉDUIT D’UN TIERS

Précurseur de l’électrique avec Nissan dix ans plus tôt, Renault voit aujourd’hui son leadership attaqué par le groupe californien mais aussi par la spectaculaire conversion de Volkswagen, qui a mis désormais sa puissance en matière d’ingénierie et d’industrialisation au service du tout électrique.

La part de marché de l’ensemble du groupe VW sur le segment a bondi à 25% environ l’an dernier en Europe, contre 14% en 2019, dépassant celle de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi dont le poids est passé en un an de 23% à 19%, selon EV.volumes.com.

Au premier trimestre 2021, cette tendance s’est poursuivie, Renault se contentant de 15% du marché, au coude-à-coude avec Tesla pour la troisième position derrière Volkswagen (21%) et Stellantis (17%). La citadine Renault Zoé, longtemps best-seller de son segment en Europe, perd maintenant du terrain face à la nouvelle ID3 du géant allemand.

Si les constructeurs peuvent toujours compter sur l’hybridation pour atteindre les objectifs 2025 de CO2 en Europe, l’électrique est en passe de devenir dominant pour passer le cap réglementaire suivant de 2030. La filière dispose ainsi de quelques années encore pour abaisser le coût de production des véhicules à batteries.

Renault a expliqué mercredi que sa plateforme CMF B-EV lui permettrait de réduire d’un tiers le coût de fabrication de la Zoé sur les modèles qui lui succéderont.

« Nous voulons démocratiser la technologie électrique », a ajouté Luca de Meo. « Quand vous avez une voiture à 20.000 ou 25.000 euros, vous avez beaucoup plus de chances que de vendre à 45.000 euros. C’est aussi simple que cela. »

Pour y parvenir, Renault travaille sur tous les tableaux : en s’associant sur les batteries avec le sino-japonais Envision, la start-up Verkor ou encore Nissan, en introduisant une nouvelle motorisation électrique compacte permettant une réduction de 30% des coûts de fabrication ou encore en rapatriant en interne certaines expertises dans l’électronique de puissance, comme à travers son nouveau partenariat avec STMicro.

(Reportage Gilles Guillaume, rédigé par Hayat Gazzane et Gilles Guillaume, édité par Nicolas Delame, Blandine Hénault et Jean-Michel Bélot)

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