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COVID-19: L’UE rejette les accusations de « nationalisme vaccinal »

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a rejeté mardi les accusations de « nationalisme vaccinal » visant l’Union européenne, estimant qu’à la différence des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne, le bloc n’interdisait pas de manière systématique les exportations de vaccins contre le COVID-19.

L’Union européenne s’est retrouvée sous le feu des critiques à l’intérieur du bloc pour son déploiement des vaccins contre le coronavirus plus lent qu’en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, et elle a aussi été critiquée à l’étranger pour fournir moins de vaccins aux pays pauvres que ne le font la Chine, la Russie ou l’Inde.

En validant la semaine dernière la décision de l’Italie de bloquer une livraison de doses vers l’Australie, l’exécutif européen a par ailleurs agacé les acquéreurs de vaccins hors de l’UE.

La Grande-Bretagne a rapidement répondu aux commentaires effectués mardi par Charles Michel, assurant n’avoir jamais bloqué l’exportation d’un vaccin.

« Toute allusion à une interdiction britannique d’exportation ou à une quelconque restriction sur les vaccins est complètement fausse », a dit un porte-parole du gouvernement britannique.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, a écrit à Charles Michel pour « rétablir les faits », tandis qu’un représentant diplomatique de l’UE en Grande-Bretagne a été convoqué pour une réunion au Foreign Office, ont confirmé des représentants.

« Content si la réaction britannique amène davantage de transparence et des exportations accrues, vers l’UE et des pays tiers », a réagi Charles Michel sur Twitter dans la soirée.

L’Union européenne a décidé fin janvier de contrôler les exportations de vaccins produits sur son sol, reprochant aux laboratoires pharmaceutiques, en particulier à AstraZeneca, de ne pas honorer les contrats conclus avec le bloc.

Dans un long communiqué, Charles Michel a défendu la stratégie vaccinale de l’Union européenne.

« Notre objectif: empêcher les entreprises auprès desquelles nous avons commandé et préfinancé des doses de les exporter vers d’autres pays développés alors qu’elles ne nous ont pas livré ce qui était promis », a-t-il dit. « L’UE n’a jamais cessé d’exporter », a-t-il ajouté.

Le président du Conseil européen a en outre estimé que sans le bloc, il n’aurait pas été possible de développer et de produire plusieurs vaccins contre le COVID-19 en moins d’un an. Il a ajouté que le soutien de l’UE avait aussi permis aux pays pauvres d’obtenir leurs premières doses de vaccins.

« Nous ne devons pas nous laisser induire en erreur par la Chine et la Russie, deux régimes aux valeurs moins séduisantes que les nôtres, car ils organisent des opérations très limitées mais largement médiatisées pour fournir des vaccins à d’autres », a dit Charles Michel, notant par ailleurs que la Chine et la Russie avaient toutes deux vacciné moins de personnes dans leurs pays respectifs que l’UE.

« L’Europe n’utilisera pas de vaccins à des fins de propagande. Nous promouvons nos valeurs », a-t-il souligné.

(avec Kate Abnett à Bruxelles, Elizabeth Piper et Costas Pitas à Londres; version française Claude Chendjou, Jean-Stéphane Brosse et Jean Terzian)

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