Coopération Franco-burkinabé : le premier ministre burkinabé reçoit le diplomate français Luc Hallade
Pour la première fois depuis sa prise de fonction, le Chef du gouvernement, Me Apollinaire Kyelem de Tambela, a rencontré le chef de la diplomatie française au Burkina Faso, M. Luc Hallade. C’était le 29 novembre 2022 à la primature. Au menu de cette première rencontre bilatérale, la coopération militaire et civile et la situation sécuritaire du Burkina Faso.
Le pays des Hommes intègres de feu Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, traverse depuis 2015 une crise sécuritaire sans précédent qui endeuille jour après jour les populations et étouffe les efforts de développement du pays.
» Cela fait six ans que le Burkina Faso est acculé et ça n’emeut personne » s’est alors indigné le chef du gouvernement, Me Apollinaire Kyelem de Tambela devant le diplomate français au Burkina Faso Luc Hallade.
Face à cette situation très critique et préoccupante, » les Burkinabé cherchent une bouée de sauvetage pour leur pays; et si cette bouée de sauvetage doit provenir d’un autre pays que la France, pourquoi pas ? », a déclaré Me Apollinaire Kyelem.
Dans cette quête d’une sortie victorieuse de la lutte contre les forces du mal, Me.Kyelem de Tambela dit d’abord compter sur les propres forces des burkinabé. C’est pour cela que son gouvernement a lancé le recrutement de 50 000 mille Volontaires de Défense de la Patrie (VDP) afin d’organiser la résistance populaire pour contrer le terrorisme.
Le premier ministre burkinabé, estime alors que » la France pourrait aider cette résistance populaire en fournissant des armes et des munitions et en prenant en compte la prise financière des vaillants combattants », lit-on dans le compte rendu de la primature.
Il est à souligner que des manifestations pro-russes ont été enregistrées ces dernières semaines dans la capitale Ouagadougou demandant le départ des Forces spéciales françaises du Burkina Faso.
Pour le diplomate français » les Forces spéciales françaises resteront au Burkina Faso tant que les autorités burkinabè le souhaiteront sous une formule adaptée. » Nos forces spéciales seront certainement plus restreintes avec une forte imbrication des forces spéciales burkinabè » a-t-il déclaré avant d’ajouter que la France » a plus de cent millions d’engagement d’euros avec le Burkina Faso, notamment à travers ,l’Agence française de développement (AFD). Donc on ne va pas abandonner tout cela parce qu’on a été victime d’ attaque » rassure Luc Hallade. Celui-ci a d’ailleurs réaffirmé la disponibilité de son pays à travailler avec le Burkina Faso surtout dans le contexte actuel de crise. » On sait tous que le Burkina traverse une période difficile de son histoire. Cela arrive à tous les pays et la France non plus n’a pas été épargnée. C’est pourquoi nous estimons qu’il faut qu’on soit à ses côtés, parce que on a tous intérêt que le Burkina reste debout pour toute la région » a souligné l’ambassadeur de France au
Burkina Faso.
Pour le journal chrétien
Emmanuel LANKOANDE
