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Au Tchad, l’agenda du dialogue national est examiné dans un contexte tendu

Les travaux du dialogue national, qui ont été suspendus pendant 3 jours pour négocier avec les mécontents et les absents, ont repris le 3 septembre 2022 à N’Djaména. Ils sont ensuite suspendus à nouveau jusqu’au 5 septembre.

Les trois jours dédiés à la main tendue par le présidium du dialogue national aux mécontents et aux absents afin de les ramener à la table des discussions n’aura finalement pas été particulièrement fructueuse. La commission ad hoc mise en place par le présidium a travaillé en ordre dispersé. En effet, le « groupe des religieux et des ainés » dont les membres forment le gros de la commission ad hoc, a préféré « poursuivre la médiation de façon neutre et indépendante ».

Toujours est-il que les 3 jours n’ont pas servi à amener dans la salle du dialogue les grands absents du processus à savoir le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), le Conseil de Commandement pour le Salut de la République (CCMSR) ou encore le Parti Les Transformateurs. Une partie du Collectif Wakit Tama a, néanmoins accepté de participer au dialogue. De même, certains acteurs qui ont menacé de claquer la porte des discussions se sont ravisés. C’est le cas par exemple de 5 ordres professionnels.

A la reprise des travaux du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) le 3 septembre, le présidium à soumis l’agenda des travaux à l’appréciation des participants. Ceux-ci sont ensuite invités à s’inscrire dans les 5 commissions thématiques chargées d’échanger sur les axes de discussions retenus.

La programmation séquencée de l’Agenda du DNIS soumise aux participants est déclinée en en 15 étapes et couvre 6 axes principaux de discussions. Selon le présidium, « l’agenda du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) doit être centré sur les sujets essentiels permettant de jeter les bases d’une société paisible, unie autour des valeurs partagées pour le bien vivre ensemble concourant à une gestion apaisée de la période de transition, en vue du retour à l’ordre Constitutionnel ».

Le premier axe de discussion suggéré porte sur les jalons à poser pour le bien vivre ensemble, notamment les problématiques ayant trait à « la paix, à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale ». Le deuxième axe concerne les « questions sociétales » majeures dont la résolution contribuerait à raffermir davantage la paix et la cohésion sociale. Le troisième axe concerne « les droits et les libertés fondamentales » à raffermir davantage.

Sur l’agenda proposé, le quatrième axe concerne « les politiques publiques sectorielles en lien avec les droits fondamentaux » à garantir aux citoyens. Le cinquième axe concerne la refondation de l’Etat à travers une nouvelle architecture institutionnelle. Il s’agit principalement de « la forme de l’Etat, de la Constitution, des réformes institutionnelles et du processus électoral ». Le sixième axe porte sur les mesures de « gestion de la transition post-DNIS et du calendrier du retour à l’ordre constitutionnel ».

Les 5 premiers axes seront examinés par les commissions thématiques, tandis que le 6ème axe sera discuté par une commission ad hoc. 5 points sont identifiés et seront discutés à propos de la gestion de la transition post-DNIS et du calendrier du retour à l’ordre constitutionnel. Il s’agit de la charte et organe de la transition, la durée et le calendrier de la transition, l’inéligibilité ou l’éligibilité des autorités de la transition post-DNIS, l’accord de DOHA et les mécanismes de suivi de la mise en œuvre des recommandations et résolutions du DNIS.

Yamingué Bétinbaye
Docteur en géographie

Chrétiens TV

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