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Le gouvernement défend le vote électronique par anticipation, l’opposition vent debout

Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, a défendu mercredi l’idée d’un vote électronique par anticipation à l’élection présidentielle, objet d’un amendement qui a provoqué une levée de bouclier de l’opposition.

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« Cet engagement a été pris pour donner le plus de possibilités possibles de participer aux scrutins aux Français. Cet objectif a été renforcé par la crise sanitaire », a-t-il déclaré lors du compte rendu du conseil des ministres, rappelant qu’il s’agissait là d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron en 2017.

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Le gouvernement a déposé mardi au Sénat un amendement sur un texte relatif à l’organisation du scrutin présidentiel du printemps 2022 qui prévoit un vote électronique par anticipation dans certains bureaux à une « date fixée par décret, durant la semaine précédant le scrutin ».

Selon ce texte, les électeurs pourront « demander à voter dans une autre commune de leur choix parmi une liste de communes arrêtées par le ministre de l’Intérieur ».

Cet amendement, qui fera l’objet d’un débat et d’un vote jeudi au Sénat, à majorité à droite, a suscité moult critiques.

« Ils n’ont pas le temps d’instaurer la proportionnelle, mais ils ont le temps de magouiller un vote anticipé. Pour nous, c’est hors de question », a écrit sur Twitter la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, déjà dans la course à l’Elysée.

Le patron du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a dénoncé au micro de la chaîne Public Sénat « une magouille politicienne », qui traduit « un mépris profond, en tout cas une légèreté insoutenable vis-à-vis de la chose démocratique ».

A gauche, le député La France insoumise Bastien Lachaud a lui aussi fait part de ses inquiétudes. « Les machines à voter peuvent être hackées. Pourra-t-on fausser le résultat du scrutin et voler l’élection au peuple ? », s’est-il interrogé sur Twitter.

Dans la majorité, certains ne croient guère à l’avenir de cette idée controversée d’une « machine à voter », utilisée dans certains pays comme les Etats-Unis mais qui constituerait une première en France.

« C’est techniquement possible mais politiquement compliqué étant donné la levée de bouclier, sans parler d’une éventuelle censure du Conseil constitutionnel, donc je pense que ça va mourir de sa belle mort », a dit à Reuters une source parlementaire dans la majorité.

(Elizabeth Pineau, édité par Blandine Hénault)

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