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Nucléaire: les USA demandent la libération de prisonniers, l’Iran rejette toute pré-condition

VIENNE (Reuters) – L’émissaire spécial des Etats-Unis pour l’Iran, Robert Malley, a jugé peu probable que l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien puisse être sauvé si Téhéran ne libère pas quatre Américains accusés d’espionnage, une « pré-condition » presque immédiatement rejetée par Téhéran.

Dans une interview accordée dimanche à Reuters, le diplomate américain, principal négociateur de l’accord signé à Vienne en 2015, a rappelé que la question des quatre Américains détenus en Iran était distincte des négociations visant à remettre sur les rails l’accord sur le nucléaire iranien.

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Mais il a jugé difficile de faire abstraction du sort de ces quatre « otages ». « Je dirais qu’il est très difficile pour nous d’imaginer revenir dans l’accord sur le nucléaire alors que quatre Américains innocents sont retenus en otage par l’Iran », a-t-il souligné.

« Ainsi, alors même que nous menons indirectement des pourparlers avec l’Iran sur le dossier nucléaire, nous menons, là encore indirectement, des discussions pour assurer la libération de nos otages », a-t-il ajouté depuis Vienne, où se déroulent les négociations visant à ramener Washington et Téhéran dans le plein respect de l’accord de 2015.

Téhéran n’a pas tardé à réagir à ces propos.

« L’Iran n’a jamais accepté aucune pré-condition de la part des Etats-Unis… La déclaration du responsable américain sur la libération de prisonniers en Iran est destinée à l’opinion publique américaine », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saeed Khatibzadeh, pendant sa conférence de presse hebdomadaire.

Le porte-parole a ajouté que Téhéran refusait de la même façon toute date butoir pour conclure un éventuel accord, et a mis la lenteur à laquelle se déroulent des négociations sur le compte de l' »impréparation des Etats-Unis ».

L’Iran a arrêté au cours des dernières années des dizaines d’étrangers et de binationaux – dont il ne reconnaît pas la double nationalité -, le plus souvent en les accusant d’espionnage.

Outre les quatre Américains, c’est le cas de la chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah, réincarcérée il y a deux semaines après une première détention de juin 2019 à octobre 2020 (), ou encore du touriste français Benjamin Brière, arrêté en mai 2020 et qui n’a été présenté que la semaine dernière à un juge.

Les défenseurs des droits de l’homme accusent l’Iran de tenter d’utiliser ces prisonniers comme monnaie d’échange dans les négociations avec les puissances occidentales, mais Téhéran réfute une telle intention.

(Reportage Francois Murphy à Vienne et Arshad Mohammed à Washington et ; version française Camille Raynaud et Tangi Salaün)

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