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Les dirigeants du G20 ont approuvé l’accord sur la taxation internationale

par Crispian Balmer et Jan Strupczewski

ROME (Reuters) – Les chefs d’État et de gouvernement des 20 plus grandes économies mondiales ont approuvé samedi l’accord conclu sous l’égide de l’OCDE sur la taxation internationale, et se sont engagés à fournir davantage de vaccins contre le COVID-19 aux pays pauvres.

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Rassemblés à Rome pour deux jours, pour la première fois en présentiel depuis le début de la pandémie, les dirigeants du G20 se sont engagés lors d’une première journée largement consacrée aux conséquences de la pandémie à vacciner 70% de la population mondiale contre le COVID-19 d’ici à la mi-2022.

En revanche, malgré l’urgence du changement climatique, qu’ils ont reconnu comme une menace pour l’avenir de l’humanité, les chefs d’Etat et de gouvernement semblent avoir rencontré davantage de difficultés pour s’entendre sur des mesures concrètes permettant de maîtriser le réchauffement de la planète.

Le sujet sera au coeur des discussions dimanche à Rome, mais alors que la Conférence des Nations unies sur le climat (COP26) va s’ouvrir lundi à Glasgow, un projet de communiqué final consulté par Reuters montre que les responsables du G20 restent loin du compte.

Selon ce texte, ils ne prévoient en effet qu’un renforcement à la marge des engagements en matière d’action climatique, tout en ne fixant pas de nouveaux objectifs stricts qui, selon les organisations environnementales, sont essentiels pour éviter une catastrophe.

Même si le Premier ministre indien Narendra Modi, dont le pays est l’un des plus réticents à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, a effectué le déplacement à Rome, l’absence des présidents chinois Xi Jinping et russe Vladimir Poutine, officiellement en raison d’une reprise de la pandémie dans leurs pays respectifs, réduit les chances d’avancées majeures.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a reconnu que les discussions à Rome et à Glasgow seraient difficiles, mais il a averti que, sans action courageuse, la civilisation actuelle pourrait s’effondrer aussi rapidement que l’ancien empire romain, ouvrant la voie à un nouvel âge des ténèbres.

« Il sera très, très difficile de parvenir à l’accord dont nous avons besoin », a-t-il déclaré à la presse samedi.

TIMIDITÉ SUR LE CLIMAT

Le projet de communiqué final indique que les pays du G20, qui représentent jusqu’à 80% des émissions mondiales de carbone, intensifieront leurs efforts pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius – le niveau jugé nécessaire par les scientifiques pour éviter des scénarios climatiques catastrophiques, sans toutefois préciser comment.

La déclaration indique également que les dirigeants du G20 ont reconnu « l’importance capitale » de parvenir à des émissions nettes de carbone nulles d’ici le milieu du siècle, un objectif sur lequel certains des plus grands pollueurs de la planète, comme la Chine et l’Inde, ne se sont pas encore engagés.

Les dirigeants du G20 se sont montrés plus à leur affaire sur les questions économiques, en approuvant notamment à l’unanimité l’accord conclu sous l’égide de l’OCDE qui prévoit une taxation minimale de 15% des grandes entreprises pour les décourager de pratiquer l’évasion fiscale.

« C’est plus qu’un accord sur la fiscalité – c’est la diplomatie qui redessine notre économie mondiale et qui obtient des résultats pour nos peuples », a commenté le président américain Joe Biden sur Twitter.

Les craintes liées à la hausse des prix de l’énergie et aux pénuries frappant les chaînes d’approvisionnement ont également été abordées.

Joe Biden va appeler les principaux pays producteurs d’énergie du G20, notamment la Russie et l’Arabie saoudite, à augmenter leur production afin de conforter la reprise économique mondiale, a déclaré un haut responsable de l’administration américaine.

Difficile toutefois pour le président américain de présenter les Etats-Unis comme le bon élève en matière climatique, faute d’avoir convaincu l’ensemble du camp démocrate de soutenir son plan d’investissement de 1.850 milliards de dollars dans l’économie et l’environnement.

Comme c’est traditionnellement le cas, le sommet du G20 est l’occasion de nombreuses réunions bilatérales ou multilatérales, comme celle des dirigeants américain, britannique, allemand et français qui ont appelé l’Iran à reprendre des négociations de « bonne foi » sur son programme nucléaire.

(Avec Jan Strupczewski, Gavin Jones, Angelo Amante, Elizabeth Piper, Michel Rose et Jeff Mason, rédigé par Crispian Balmer ; verson française Jean-Michel Bélot et Tangi Salaün)

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