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Irak:Des partisans de Sadr prennent d’assaut la Zone verte de Bagdad

par Maher Nazih et Amina Ismail

BAGDAD (Reuters) – Des milliers de partisans du dignitaire chiite Moqtada al Sadr ont pris d’assaut la zone gouvernementale fortifiée de Bagdad samedi, pour le deuxième fois en une semaine, signe de l’aggravation de la crise politique que traverse l’Irak.

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Au moins 125 personnes – manifestants et policiers – ont été blessés dans l’incident, a déclaré le ministère de la Santé.

Le président du Parlement, Mohamed al Halboussi, a suspendu la session parlementaire jusqu’à nouvel ordre.

Le Premier ministre, Moustafa al Kadhimi, a lancé un appel au calme lors d’une allocution télévisée, de même que la mission des Nations unies en Irak.

Les manifestants rassemblés par Moqtada al Sadr et son mouvement social et politique, le Mouvement sadriste, ont abattu des barrières en béton et sont entrés dans la Zone verte, qui abrite les ministères et les missions étrangères, avant de pénétrer dans le bâtiment du Parlement, a déclaré un témoin de Reuters.

« Nous demandons un gouvernement sans corruption (…) et ce sont les demandes du peuple », a déclaré un manifestant, à l’extérieur du bâtiment, au milieu d’une foule arborant des portraits de Moqtada al Sadr et des drapeaux irakiens.

Des manifestations similaires avaient eu lieu mercredi, au cours desquelles au moins 70 personnes – dont des manifestants et des policiers – ont été blessées lorsque les partisans de Sadr ont jeté des pierres et que la police a tiré des gaz lacrymogènes et des grenades paralysantes, selon des responsables de la sécurité et des médecins.

Le parti de Moqtada al Sadr est arrivé en tête des élections générales d’octobre, mais il a retiré en juin dernier ses 74 députés du parlement après avoir échoué à former un gouvernement excluant ses rivaux chiites, principalement des groupes soutenus par l’Iran.

Ce retrait a renforcé l’influence de la Coalition des partis pro-iraniens à l’assemblée, redevenue le principal groupe au Parlement.

Depuis, l’imam chiite a mis à exécution ses menaces de provoquer des troubles populaires si le Parlement tentait d’approuver un gouvernement qu’il ne validerait pas, affirmant que celui-ci devait être exempt d’influence étrangère et de la corruption qui sévit en Irak depuis des décennies.

Les sadristes ont scandé des slogans contre les rivaux politiques de Sadr, qui tentent actuellement de mettre sur pied un gouvernement. Nombre d’entre eux se sont dirigés vers la Cour suprême du pays, que le dirigeant a accusé d’intervenir pour l’empêcher de former un exécutif.

Alors que l’Irak connaît sa période la plus longue sans président ni premier ministre, Moqtada al Sadr conserve lui-même une grande partie du pouvoir car son mouvement reste impliqué dans la gestion du pays, ses fidèles occupant des postes clé dans tous les ministères et organes de l’État.

(Reportage de Maher Nazir et Reuters TV à Bagdad et Amina Ismail à Erbil, avec la contribution de John Davison, Thaier al Sudani à Bagdad et Yasmine Hussein au Caire, version française Benjamin Mallet et Jean-Stéphane Brosse)

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