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La police de Hong Kong tire à balles réelles sur les manifestants

HONG KONG (Reuters) – La police de Hong Kong a tiré lundi à balles réelles contre des manifestants anti-gouvernementaux, blessant grièvement l’un d’eux dans une nouvelle flambée de violences qui a conduit la cheffe de l’exécutif de l’île à dénoncer les débordements des « ennemis du peuple ».

Des affrontements ont de nouveau opposé des manifestants, qui jetaient des cocktails Molotov, aux policiers anti-émeutes qui ont répliqué par des jets de gaz lacrymogènes dans le quartier des affaires de la région administrative spéciale, alors que banques et boutiques étaient encore ouverts.

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Lire aussi : Hong Kong : La police ouvre le feu sur des manifestants

La police de Hong Kong a ouvert le feu sur des manifestants pro-démocratie lundi, blessant au moins l'un d'entre eux, ont rapporté des témoins et des médias locaux, alors que de nouveaux heurts ont éclaté dans la région administrative spéciale. /Photo prise le 11 novembre 2019/REUTERS/Thomas Peter

La police de Hong Kong a ouvert le feu sur des manifestants pro-démocratie lundi, blessant au moins l’un d’entre eux, ont rapporté des témoins et des médias locaux, alors que de nouveaux heurts ont éclaté dans la région administrative spéciale. /Photo prise le 11 novembre 2019/REUTERS/Thomas Peter

A Sai Wan Ho, un quartier de l’est de Hong Kong, des policiers ont tiré à balles réelles, quasiment à bout portant, contre des manifestants, blessant grièvement un jeune homme de 21 ans.

Selon la police, il a été hospitalisé dans un état critique.

Un témoin, Anson Yip, 36 ans, raconte que des manifestants étaient en train de construire un barrage quand la police anti-émeutes a couru dans leur direction.

« Il n’y a pas eu d’affrontements, les policiers ont couru et ont ouvert le feu directement. On a entendu trois détonations », a-t-il dit.

Lire aussi :Veillée funèbre après la mort d’un étudiant à Hong Kong

Plusieurs milliers de Hongkongais ont assisté samedi à une veillée funèbre, au lendemain la mort d'un étudiant en marge d'une manifestation qui a exacerbé la colère des contestataires mobilisés depuis juin. /Photo prise le 9 novembre 2019/REUTERS/Ahmad Masood

Plusieurs milliers de Hongkongais ont assisté samedi à une veillée funèbre, au lendemain la mort d’un étudiant en marge d’une manifestation qui a exacerbé la colère des contestataires mobilisés depuis juin. /Photo prise le 9 novembre 2019/REUTERS/Ahmad Masood

La police a déclaré dans un communiqué que des manifestants « radicaux » avaient érigé des barricades en de multiples points de la ville, demandant aux contestataires de « mettre fin immédiatement à leurs actions illégales ».

Des officiers dans deux autres districts ont aussi sorti leur arme, sans en faire usage, a-t-elle ajouté.

« L’usage de balles réelles par la police est la preuve claire d’un usage irresponsable de la force », a déclaré dans un communiqué l’antenne hongkongaise d’Amnesty International. « Des témoins ont vu un policier fonçant à vive allure sur une motocyclette dans un groupe de manifestants. Ce ne sont pas des méthodes de maintien de l’ordre, ces policiers agissent hors de tout contrôle dans un esprit de représailles », ajoute l’organisation, qui réclame une enquête.

FERME MISE EN GARDE DE CARRIE LAM

La police a affirmé que le policier à moto avait été suspendu. Sur des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, on voit également un homme verser de l’essence sur un autre et mettre le feu à ses vêtements, dans le secteur des Nouveaux territoires, à Ma On Shan Plaza. La victime parvient à retirer sa chemise en flammes et à éteindre le feu. La police a fait savoir qu’il se trouvait dans un état critique.

Selon Carrie Lam, cheffe de l’exécutif, une soixantaine de personnes ont été blessées lundi.

« La violence a dépassé l’appel à la démocratie et les manifestants sont désormais les ennemis du peuple », a-t-elle déclaré dans une allocution télévisée.

« S’ils croient que la violence redoublée va faire plier le gouvernement de Hong Kong pour satisfaire à leurs soi-disant revendications politiques, je le dis haut et fort : cela n’arrivera pas », a-t-elle ajouté avec fermeté.

Carrie Lam a reçu le soutien du rédacteur en chef du Global Times, un tabloïd paraissant quotidiennement en Chine et suivant la ligne éditoriale du Quotidien du Peuple, le journal officiel du Parti communiste chinois.

« Vous avez le soutien des peuples de Chine et de Hong Kong, mais aussi des soldats chinois et de l’Armée de libération du Peuple à Hong Kong », écrit Hu Xijin sur son blog.

Quelque 12.000 militaires chinois sont stationnés à Hong Kong. Ils restent pour l’heure dans leurs casernes.

La police avait déjà fait feu à deux reprises sur des manifestants depuis le début du soulèvement populaire, entré dans son sixième mois. Les deux manifestants, l’un âgé de 18 ans et l’autre de 14 ans, ont survécu à leurs blessures.

Ce nouvel incident intervient après le décès vendredi d’un étudiant de 22 ans qui avait fait une chute accidentelle lors d’une des précédentes manifestations.

Né du rejet d’un projet de loi d’extradition vers la Chine continentale, désormais abandonné par l’exécutif hongkongais, le mouvement revendique désormais plus de démocratie et d’autonomie pour l’ancienne colonie britannique rétrocédée à la Chine en 1997.

(Kate Lamb et Jessie Pang, avec Donnie Kwok, Anne Marie Roantree et Josh Smith; Rédaction de Paris pour le service français)

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