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Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé sont libres, annonce la présidence malienne

Dernière otage française dans le monde, Sophie Pétronin, captive depuis décembre 2016 au Sahel, et l’opposant malien Soumaïla Cissé sont libres et en route vers Bamako, a annoncé jeudi soir la présidence malienne.

« La présidence de la République confirme la libération de M. Soumaïla Cissé et Mme Sophie Pétronin. Les ex-otages sont en route pour Bamako », écrit la présidence du Mali sur son compte Twitter.

Deux otages italiens, Nicola Chiacchio et le missionnaire Pier Luigi Maccalli, qui étaient également détenus dans le nord du pays, théâtre d’une insurrection djihadiste, ont eux aussi été libérés, a annoncé plus tard dans la soirée la présidence du Mali dans un communiqué lu à la télévision nationale.

A Paris, Emmanuel Macron a fait savoir dans un communiqué diffusé par l’Elysée qu’il avait appris « avec un immense soulagement » la libération de Sophie Pétronin.

« Heureux de la savoir libre, il adresse un message de sympathie à sa famille et à ses proches », poursuit le communiqué de la présidence. « Le président de la République salue également la libération à cette même occasion de M. Soumaïla Cissé, responsable politique malien enlevé il y a six mois. »

Le chef de l’Etat « remercie tout particulièrement les autorités maliennes pour cette libération. Il les assure de l’entière volonté de la France de soutenir le Mali dans la lutte qu’il mène avec persévérance contre le terrorisme au Sahel ».

« JE N’ARRIVE MÊME PAS ENCORE À RÉALISER », DIT SON FILS

Agée de 75 ans, Sophie Pétronin, qui dirigeait une petite ONG franco-suisse venant en aide aux enfants souffrant de malnutrition, a été enlevée le 24 décembre 2016 à Gao, dans le nord du Mali.

Dans une vidéo diffusée en juin 2018 – la dernière en date -, elle était apparue très fatiguée et avait interpellé Emmanuel Macron, estimant que le chef de l’Etat l’avait « oubliée ».

En novembre de la même année, ses ravisseurs avaient publié un communiqué faisant état d’une « dégradation de sa santé » et rejeté la faute sur le gouvernement français dont, selon eux, « l’obstination » a « empêché » la clôture de cette « affaire ».

Le 1er avril dernier, on apprenait que les autorités françaises détenaient une « preuve de vie » de Sophie Pétronin remontant à « début mars », selon son fils, Sébastien Chadaud-Pétronin.

Ce dernier était parti mardi pour Bamako dans l’espoir d’une libération prochaine de sa mère.

« Ça fait quatre ans que je dis que j’y crois et je suis un grand menteur parce qu’il y a un paquet de fois où je n’y croyais pas. Et puis là, je n’y croyais plus », a-t-il réagi jeudi soir au micro de France Info.

« Je n’arrive même pas encore à réaliser, je pense que je n’ai pas réalisé encore. Elle est dans l’avion. Il y a maintenant un paquet de probabilités qu’on se retrouve, je pense qu’on peut le dire », a-t-il ajouté, la voix prise par l’émotion.

Opposant populaire, Soumaïla Cissé, qui fut ministre des Finances entre 1993 et 2000, avait été enlevé pour sa part en mars alors qu’il faisait campagne dans la région de Tombouctou, dans le nord du pays.

UN SUCCÈS POUR LE NOUVEAU POUVOIR MALIEN

La présidence malienne a indiqué sans plus de précision que ces libérations avaient été rendues possibles grâce aux efforts des services de sécurité maliens et à des partenaires internationaux.

Les autorités maliennes et françaises n’ont jamais confirmé, ni démenti que des négociations étaient en cours.

L’annonce par la présidence du Mali de la libération des deux ex-otages met fin à plusieurs journées sous haute tension où des informations contradictoires ont circulé sur leur sort.

L’espoir d’une libération prochaine a pris forme lundi quand plusieurs sources au sein des services de sécurité ainsi qu’une source diplomatique ont indiqué que les autorités maliennes s’apprêtaient à relâcher des dizaines de combattants djihadistes présumés dans le cadre d’un échange avec Sophie Pétronin et Soumaïla Cissé.

La libération des quatre otages est un succès majeur pour les nouvelles autorités provisoires du Mali.

Le Mali, théâtre en août d’un coup d’Etat militaire contre Ibrahim Boubacar Keïta, est dirigé aujourd’hui par un conseil de transition présidé par Bah Ndaw. Le colonel Assimi Goïta, qui a dirigé le putsch du 18 août, est resté au sein de l’exécutif en tant que vice-président chargé des questions de sécurité et de défense.

« Les autorités de transition expriment leurs remerciements chaleureux à tous les acteurs nationaux ou étrangers qui, de près ou de loin, ont contribué à cette issue heureuse », a déclaré Ousmane Issoufi Maïga, chef de l’unité de crise à la présidence malienne.

Chrétiens TV

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