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Les Centrafricains choisissent leur Président de la République entre 17 candidats

Malgré les conditions sécuritaires qui semblaient ne pas s’y prêter, les bureaux de vote sont effectivement ouverts ce 27 décembre 2020 à Bangui et dans le reste de la République Centrafricaine (RCA). Une élection présidentielle couplée avec des législatives. Le Président sortant Faustin Archange Touadéra est candidat à sa propre succession.

Les groupes armés menacent de perturber le déroulement du vote. L’ancien Président François Bozizé appelle au boycott du scrutin. Les acteurs sous-régionaux et internationaux sont inquiets. La tension est palpable. Mais malgré tout, environ 1,8 million d’électeurs centrafricains sont consultés ce dimanche 27 décembre dans le cadre du scrutin présidentiel et des élections législatives.

Si l’élection présidentielle oppose 17 candidats, deux sont les plus en vue. Il s’agit notamment du Président sortant, le mathématicien et professeur d’université Faustin Archange Touadéra, et de l’économiste Anicet-Georges Dologuélé, ancien Premier ministre de 1999 à 2001. Les législatives vise à pourvoir les 140 sièges de l’Assemblée nationale.

Le contexte de ces élections est des plus explosifs. Le pays est en proie à un assaut coordonné des groupes rebelles basés essentiellement dans le Nord et animés pour l’essentiel par d’anciens membres de la Séléka. Soit dit en passant, la Séléka portée par Michel Djotodia avait pris le pouvoir en 2013 à l’issue d’un coup d’Etat contre François Bozizé. Les 11500 Casques bleus de la Mission des Nations Unies en Centrafrique (Minusca), essaient comme ils le peuvent, de maintenir la sécurité dans le pays.

Jusqu’à la veille du double scrutin de ce 27 décembre 2020, des voix s’élevaient au niveau national pour demander un report des élections. Une requête rejetée en bloc par la Cour constitutionnelle le 26 décembre2020, soutenue dans sa démarche, entre autres, par la Communauté Economique des Etats d’Afrique (CEEAC) et la CENSAD, respectivement par la voix du président congolais Denis Sassou Nguesso et celle du président tchadien Idriss Déby Itno.

Outre le contexte de haute tension qui sévissait déjà en Centrafrique, la candidature de François Bozizé, ancien Président de la République de 2003 à 2013, a été invalidée par la Cour constitutionnelle le 3 décembre 2020. Une décision motivée par le fait que Bozizé soit sous le coup de sanctions de l’ONU qui l’accuse de soutien aux milices anti-balaka à qui sont reprochés des « crimes de guerre ».

Depuis lors, l’ancien Président François Bozizé exprime sa désapprobation par tous les moyens. Le gouvernement y voit, pour sa part, la mise en œuvre d’un « plan de déstabilisation du pays ». Le 19 décembre 2020, Bozizé a appelé l’opposition à faire front commun autour de la candidature de l’ancien Premier ministre Anicet-Georges Dologuélé. Ensuite, il a rejoint le Nord-Ouest de la RCA pour rencontrer et tenter d’unifier les groupes armés contre le pouvoir central de Bangui. Désormais, l’ancien homme fort de Bangui est sous le coup d’un mandat d’arrêt.

Avec ses ressources naturelles nombreuses dont le bois, l’uranium, l’or, le diamant et le pétrole, la République Centrafricaine, ancienne colonie française d’Oubangui-Chari, est un territoire convoité par plusieurs puissantes occidentales. Aujourd’hui, les présences les plus remarquées sont celles de la France et de la Russie. En pratique, les deux tiers de ce territoire vaste de 623 000 kilomètres carré, qui abrite environ 6 millions d’habitants en 2020, sont contrôlés par des groupes rebelles.

Yamingué Bétinbaye

Docteur en géographie

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