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L’Eglise catholique suspend sa participation au dialogue national inclusif au Tchad

Les 3 évêques qui représentent l’Eglise catholique au dialogue national ont annoncé qu’ils se retirent du processus. Une décision qui entâche la crédibilité et l’inclusivité des assises.

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Dans une note rendue publique le 3 septembre 2022, les évêques délégués de la conférence des évêques du Tchad au dialogue national inclusif et souverain (DNIS) ont annoncé qu’ils se retirent du processus. Il va sans dire que cette décision ôte une once de crédibilité de plus au dialogue national qui se tient avec beaucoup de peine à N’Djaména depuis le 20 août 2022.

« Nous sommes contraints de suspendre notre participation aux séances pour ne pas cautionner la mainmise d’un groupe sur le processus de ce dialogue », ont souligné les 3 hommes de Dieu. Ils restent néanmoins disponibles pour continuer à offrir leurs services dans toutes les démarches ultérieures de réconciliation qu’ils jugeront sincères.

Les 3 délégués de la conférence des évêques du Tchad au DNIS sont l’archevêque de N’Djaména et président de la Conférence épiscopale du Tchad, Monseigneur Edmond Djitangar Goetbe, l’évêque de Doba, Monsieur Martin Waïngué Bani et l’évêque de Pala, Monseigneur Dominique Tinoudji.

En effet, ces leaders religieux ont « l’impression d’assister à une campagne électorale avec d’un côté, ceux qui soutiennent le changement et un renouvellement de la classe politique ; et de l’autre ceux qui bloquent tout et veulent continuer comme avant en mettant en place une machine savamment orchestrée ».

Par ailleurs, face un tel spectacle « et constatant la crise de confiance qui est apparue entre les différents groupes » les délégués de l’Eglise catholique au DNIS refusent d’« apparaître comme ceux qui soutiennent une partie contre l’autre. Cela est en contradiction avec notre rôle de pasteurs qui est celui de rassembler et de faire le pont ».
Ils restent convaincus que « la paix est certes un don de Dieu, mais elle est aussi une œuvre de justice de la part des hommes ».

Le Ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement, Abderamane Koulamallah s’est dit « étonné que l’Eglise catholique puisse suspendre sa participation au dialogue, puisque l’Eglise catholique elle-même s’est autoproclamée médiateur ». Dans le même temps, il « ne pense pas que la position de l’Eglise catholique contribuera à l’apaisement du climat de dialogue dans notre pays ».

En effet, la décision des délégués de l’Eglise catholique au DNIS survient au 3ème jour de manifestations des militants de l’opposition violemment réprimées par les forces de sécurité. Elle fait également suite à un constat formulé dans un communiqué du 1er septembre par le « groupe des religieux et des aînés ». « Le Groupe constate l’intransigeance de ceux qui veulent absolument conserver le pouvoir et l’aspiration de ceux qui souhaitent le changement. Ces positions divergentes risquent de dégénérer en affrontements aux conséquences incommensurables ».

Par ailleurs, quelques jours auparavant, l’archevêque de N’Djaména a été la cible d’une campagne de désinformation de nature à entacher sa crédibilité. La fausse information relative à un « tête-à-tête » avec le Président du Conseil militaire de transition (PCMT) a été démentie le 31 août par l’archidiocèse de N’Djaména.

Yamingué Bétinbaye
Docteur en géographie

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