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RDC : Les confessions religieuses divisées sur la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante

Alors que la RDC connait des tensions causées par l’échec de confessions religieuses à désigner le prochain président de l’institution électorale, les deux camps issus de ce revers se regardent en chiens de faïence et des menaces sont proférées par Sony Kafuta le président de l’église de réveil (ERC) dont le bâtiment de son église a été vandalisé par les manifestants.

Au regard des incidents intervenus à l’issue des manifestations organisées à travers les villes de la RDC, le 09 juillet 2020, pour s’opposer à l’entérinement de la candidature de Ronsard Malonda comme futur président de la commission nationale électorale indépendante (ceni), on peut conclure que la plateforme des confessions religieuses est loin d’être réconciliée.

En effet, après les actes de vandalisme perpétrés par les manifestants à l’église Armée de l’Éternel, son

Pasteur Sony Kafuta, le président de l'ERC

Pasteur Sony Kafuta, le président de l’ERC

leader le pasteur Sony Kafuta Rockman, qui est aussi le président de l’Église de Réveil du Congo (ERC) hausse le ton et promet de représailles, pointant directement du doigt l’Église catholique et l’Église du Christ au Congo (ECC). Il les accuse d’être derrière de cette attaque. « Mon église est démolie. Ce sont des actes prémédités. Ils n’ont pas le monopole de la violence. Nous sommes aussi capables de réagir, de riposter et de brûler d’autres églises et d’autres États-majors politiques. La Police et l’Armée ne sauront rien faire (…) Nous ne sommes pas de femmes. Nous sommes des hommes. Il y aura riposte. Nous le promettons », a-t-il dit sur une chaîne de radio de la capitale.

Le président de l’ERC dédouane les partis politiques et les badauds mais continue à croire que ces sont des actes prémédités par l’Église catholique et l’ECC. Pour lui, l’heure est à la guerre de la croisade et appellent les chrétiens d’attendre son mot d’ordre avant de les appeler au calme. « En cas de légitime défense, l’humanité verra de quoi nous sommes capables de faire. C’est la guerre de la croisade maintenant (…) Je demande à toutes les églises de réveil et à tous les chrétiens de ne pas réagir négativement et d’attendre mon SMS », a-t-il exhorté.

Appel à la retenue lancé par l’ECC

Par conséquent, ses déclarations n’ont pas laissé indifférents les chefs spirituels de l’Église du Christ au Congo qui, à travers un communiqué officiel, rendu publique le 9 juillet 2020, ont condamné l’acte de profanation d’un temple. Ils ont rejeté ses allégations qualifiées de dépourvues de sens et l’ont appelé à la retenue et de s’abstenir de réagir sous l’effet de la colère ».

L’Église catholique dit avoir prévenu

Secrétaire général de la Cenco et le porte-parole de l'ECC

Secrétaire général de la Cenco et le porte-parole de l’ECC

C’est le même son de cloche du côté de la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco). Non seulement, le secrétaire nationale de la Cenco, l’abbé Donatien Nshole rejette ces affirmations qu’il qualifie de non-sens, il rappelle avoir attiré l’attention de tous, sur les conséquences de la désignation de Ronsard Malonda à ce poste. « Ça n’a vraiment pas de sens, attribuer à la Cenco le dérapage d’une marche organisée par un parti politique. Bien au contraire, la Cenco qui a prouvé qu’elle vit avec la population, savait d’avance que le choix de Ronsard Malonda allait amener le désordre. Est-ce le fait d’avoir prévenu le mal, qui ferait de la Cenco et de l’ECC responsables des dégâts ? », s’interroge l’abbé Donatien Nshole avant de rappeler : « Je me souviens avoir dit lors de nos travaux que,  les amis, si nous essayons de mettre Ronsard Malonda à cette place, nous allons recevoir des pierres ». Et d’ajouter : « Comment peut-on prétendre être pasteur, au milieu de la population et ne pas savoir ce qu’elle veut. Je pense que c’est à chacun d’assumer ses responsabilités. Quand on s’engage à défendre les intérêts de certains individus en lieu et place de ceux du peuple, il ne faut donc pas trouver des raisons ailleurs, lorsque le peuple vous manifeste ça ».

Toutefois, pour l’instant, d’autres manifestations organisées par la plateforme Lamuka, sont attendues le 13 juillet 2020. Mais il convient de rappeler que le président du Conseil national de suivi de l’accord (Cnsa), Joseph Olengankoy a débuté le lundi 6 juillet 2020 sa mission de médiation entre les confessions religieuses pour concilier les vues autour des controverses suscitées par l’entérinement de la désignation de Ronsard Malonda comme délégué des confessions religieuses à la Ceni.

La nation congolaise et des amis de cette nation espèrent que les confessions religieuses pourront revenir sur la table pour dégager un consensus qui aboutira à la désignation d’un candidat, accepté par le peuple congolais. Là les confessions religieuses occuperaient leur place, au milieu du village.

Chrétiens TV

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