Crise anglophone : Deux employés de l’ONG Internationale Médecins Sans Frontières en liberté provisoire
Ils avaient été mis aux arrêts et écroués à Buéa, capitale de la région du Sud Ouest en proie aux velléités sécessionistes
Ils étaient supçonnés par les autorités camerounaises de complicité avec les séparatistes anglophones à l’œuvre dans cette région du pays . Leur faute avoir pris en charge un patient blessé par balles. Relâchés ses employés de l’organisation humanitaire sont en liberté provisoire.
Médecins Sans Frontières n’a pas tardé à réagir face à cette nouvelle. Au micro de nos confrères de RFI, Sylvain Groulx, responsable des opérations pour MSF en Afrique Centrale n’a pas caché sa joie tout en émettant quelques réserves » nous sommes heureux pour nos collègues qui peuvent se retrouver aujourd’hui en liberté, se retrouver avec leurs familles, surtout que l’une des deux est enceinte de sept mois et demi. Elle avait besoin d’avoir des soins médicaux pour ses enfants. Donc on s’en réjoui, mais c’est une liberté provisoire. On ne sait pas encore s’ils va avoir des accusations criminelles portées contre eux ou si ces accusations là vont être laissé en non lieu. On espère que la cour prendra la décision de ne pas continuer dans des procédures sachant les informations qu’ils ont actuellement. Clairement, nos gens n’ont rien fait de mal ».
Deux autres travailleurs de MSF, arrêtés quelques semaines après, toujours dans la région du Sud-Ouest et pour les mêmes motifs sont eux toujours en détention. Ce qui inquiète les responsables de L’ONG. » Nous sommes inquiets pour nos deux collègues qui sont toujours détenus pour des fausses accusations. Or ils ont fait leur travail et ne font que soigner la population camerounaise. On espère que l’on va avoir l’opportunité d’un dialogue avec les autorités afin qu’ils puissentnous donner des assurances de sécurité pour continuer notre travail le plus rapidement possible » a ajouté Sylvain Groulx.
La crise en zone anglophone du Cameroun dure depuis cinq ans. Médecins Sans Frontières apportait des soins gratuits à la population bien au delà des blessés de guerre. Près de 165 000 consultations ont été réalisées par l’organisation humanitaire en 2021 dont plus de 42 000 sur les enfants de moins de cinq ans.
