Cameroun : le masque pour lutter contre le coronavirus
Contesté au départ de l’épidémie du coronavirus, le port du masque tend à se généraliser à travers le monde. Ce qui n’excepte pas le Cameroun qui vient de prendre une décision qui le rend obligatoire.
Depuis le lundi 13 avril 2020, le port du masque est désormais obligatoire sur toute l’étendue du territoire camerounais. Il s’agit d’une décision qui a été prise par le Premier ministre Dion Nguté, laquelle décision vise à stopper la propagation du coronavirus dans un pays qui compte déjà 832 cas déclarés, dont 98 guérisons et 14 décès.
Il faut noter que cette disposition a fait l’objet de plusieurs concertations. Car jugé inutile au départ, le masque a progressivement été considéré comme un objet barrière non négligeable. Ce qui n’exclut pas que les populations devront continuer à se laver les mains (avec de l’eau propre et du savon ou alors avec une solution hydro-alcoolique), à tousser dans le coude, à éviter les embrassades et les salutations, et enfin à rester chez elles le plus longtemps possible.
Sauf que la disposition prime-ministérielle ne définit pas les normes que devront respecter les masques des usagers, puisque le ministère du commerce s’est accordé un délai pour y répondre. En attendant, le gouvernement camerounais a exhorté les populations à se débrouiller avec les moyens de bord, et à confectionner elles-mêmes leurs masques.
Rappelons que les seuls masques qui protègent réellement les individus contre les inhalations de microorganismes, ce sont les masques FFP2 et FFP3. Il y a également les masques chirurgicaux qui remplissent cette fonction mais qui ont une efficacité de trois heures seulement.
Mais le port du masque généralisé permet aux individus de réduire leurs projections d’expectorations (crachats, salives, éternuements, etc), et donc de diminuer les risques de contamination. Cette mesure sera donc efficace à condition que tout le monde décide de la mettre en pratique.
Ecclésiaste Deudjui
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