Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Séismes destructeurs en Turquie et Syrie, plus de 3.600 morts

par Mert Ozkan, Ece Toksabay et Kinda Makieh

KAHRAMANMARAS, Turquie/DAMAS (Reuters) – Deux séismes d’une rare violence ont frappé lundi à quelques heures d’intervalle le sud de la Turquie et le nord-ouest de la Syrie, faisant plus de 3.600 morts, des milliers de blessés et réduisant à néant des centaines de bâtiments.

Ce message vous a fait du bien ? Soutenez la chaîne Chrétiens TV à partir de 5 euros par mois

Cette catastrophe, dont le bilan ne cesse de s’alourdir, s’annonce comme la plus meurtrière en Turquie depuis 1999, année où un tremblement de terre avait dévasté Izmir et la région très peuplée de la mer de Marmara, près d’Istanbul, provoquant la mort de plus de 17.000 personnes.

Une première secousse d’une magnitude de 7,8 s’est produite avant l’aube, suivie en début d’après-midi d’un deuxième séisme de magnitude 7,7, qui a entraîné de nouvelles destructions et mis en danger les secouristes affairés à retrouver des victimes dans les décombres.

Le travail des sauveteurs est rendu d’autant plus difficile que les connexions internet sont faibles et les routes endommagées entre les principaux centres urbains touchés. Des températures glaciales et la pluie qui tombe sur la région, après des chutes de neige au cours du week-end, compliquent encore la situation.

En Turquie, le bilan s’établissait lundi soir à 2.316 morts selon un responsable de l’Autorité de gestion des catastrophes (Afad). Celle-ci a fait état également de 12.068 blessés.

Au moins 1.293 personnes ont péri en Syrie, selon les chiffres du gouvernement de Damas et des sauveteurs dans les zones rebelles du nord-ouest du pays.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a parlé de la « pire catastrophe depuis 1939 » en Turquie, a précisé que 45 pays avaient proposé leur aide pour les opérations de recherche et de sauvetage.

Plus de 10 équipes de l’UE ont été mobilisées, a déclaré la Commission européenne. Le dispositif intégré de l’UE pour une réaction au niveau politique dans les situations de crise (IPCR) a été activé afin de faciliter la coordination.

La France va notamment contribuer aux secours en envoyant deux détachements spécialisés dans les recherches, soit plus de 130 hommes et des chiens, a indiqué le Quai d’Orsay.

En Syrie, les médias officiels ont annoncé un bilan de 593 morts et 1.326 blessés dans les zones tenues par le gouvernement.

Dans le nord-ouest de la Syrie, contrôlé par les rebelles et proche de l’épicentre, les sauveteurs ont dénombré plus de 700 morts.

La situation y est d’autant plus critique que la région est dévastée par onze années de guerre civile, qu’elle compte 4,1 millions de déplacés dans des camps et que l’aide humanitaire internationale est insuffisante et sous-financée, comme l’ont souligné les Nations unies.

« Les communautés syriennes sont touchées simultanément par une épidémie de choléra et des épisodes hivernaux sévères », a déclaré le porte-parole de l’Onu Stephane Dujarric à la presse au siège new-yorkais de l’organisation.

« COMME L’APOCALYPSE »

« C’était comme l’apocalypse », a déclaré Abdoul Salam al Mahmoud, un habitant de la ville syrienne d’Atareb. « Il fait très froid et il pleut fort, les gens ont besoin d’abris. »

À Diyarbakir, en Turquie, les journalistes de Reuters ont vu des dizaines de secouristes fouiller dans les décombres d’un bâtiment effondré à la recherche de survivants.

« On était neuf à la maison. Deux de mes fils sont toujours sous les gravats, je les attends », a dit une femme devant les ruines de l’immeuble de sept étages où elle vivait. Elle a le bras cassé et porte des blessures au visage.

« Il y avait douze familles là-dessous. Pas une seule n’est sortie », a déclaré un jeune homme dans la ville de Jandaris, contrôlée par la rébellion syrienne, devant les décombres d’un bâtiment.

Des images diffusées par CNNTürk ont montré que le château historique de Gaziantep, proche de la frontière avec la Syrie, avait été gravement endommagé.

D’autres images circulant sur Twitter ont montré deux bâtiments s’effondrant l’un après l’autre à Alep, en Syrie. Deux habitants de la ville, déjà en partie dévastée par les années de guerre, ont déclaré que les bâtiments étaient tombés dans les heures qui ont suivi le séisme.

A Damas, de même qu’à Beyrouth, des habitants ont fui à pied ou en voiture par crainte de l’effondrement de leurs immeubles, ont déclaré des témoins.

Le président syrien Bachar al Assad a tenu une réunion d’urgence pour examiner les dégâts en Syrie et discuter des prochaines étapes, a indiqué son bureau.

L’institut américain de surveillance sismique a indiqué que le premier tremblement de terre était le plus puissant qu’il ait enregistré dans le monde depuis un séisme survenu en août 2021 dans l’Atlantique-Sud.

(Reportage Umit Ozdal à Diyarbakir, Ece Toksabay et Nevzat Devranoglu à Ankara, Ezgi Erkoyun à Istanbul ; avec Akriti Sharma à Bangalore, Maya Gebeily à Beyrouth, Suleiman al-Khalidi à Amman, Kinda Makieh à Damas, Jonathan Spicer et Daren Butler à Istanbul, Dominic Evans et Josephine Mason à Londres ; version française Jean Terzian, Dagmarah Mackos, Augustin Turpin et Jean-Stéphane Brosse, édité par Blandine Hénault et Tangi Salaün)

tagreuters.com2023binary_LYNXMPEJ1508L-BASEIMAGE

tagreuters.com2023binary_LYNXMPEJ1508K-BASEIMAGE

tagreuters.com2023binary_LYNXMPEJ150LB-BASEIMAGE

Chrétiens TV

Les commentaires sont fermés.

 
        
                    
     

LES ARTICLES LES PLUS LUS