Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

La Berd s’inquiète des conséquences d’un arrêt éventuel des livraisons de gaz russe

par Jorgelina do Rosario et Karin Strohecker

(Reuters) – Un arrêt brutal des exportations de gaz russe pourrait plomber la reprise économique dont ont bénéficié les pays émergents d’Europe, d’Afrique du Nord et d’Asie centrale après la pandémie de COVID-19, a déclaré mardi la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd).

Ce message vous a fait du bien ? Soutenez la chaîne Chrétiens TV à partir de 5 euros par mois

De nombreux pays membres de l’organisation internationale – tels la République tchèque, la Hongrie ou la Slovaquie – dépendent du gaz russe.

Un arrêt soudain des approvisionnements entraînerait une baisse du PIB par habitant de 2,3% en 2022 et de 2% en 2023, indique la Berd dans son dernier rapport.

« L’Europe discute de l’arrêt des achats d’hydrocarbures auprès de la Russie », a déclaré à Reuters Beata Javorcik, chef économiste de la Berd.

« Il est aussi possible que la Russe cesse de fournir son gaz », a-t-elle ajouté, alors que Moscou a suspendu fin avril ses livraisons à la Pologne et à la Bulgarie en réponse aux sanctions européennes à son encontre après son offensive militaire en Ukraine.

La Berd estime que les économies des pays où elle est présente ont enregistré une croissance de 6,7% l’an dernier, après une contraction de 2,5% en 2020 sous l’effet de la pandémie de COVID-19.

L’impact de la guerre en Ukraine a conduit la Berd à ramener sa prévision de croissance pour toute sa zone à 1,1% en 2022 au lieu de 1,7% attendu en mars.

« Il existe une réelle possibilité de récession, mais nous n’en sommes pas encore là », a déclaré Beata Javorcik en ouverture de l’assemblée générale annuelle de la Berd à Marrakech.

Les économistes de la Berd ont également abaissé leurs prévisions pour 2023, à 4,7% contre 5% auparavant en invoquant les pressions sur les prix.

« Les augmentations récentes des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ont amplifié les pressions inflationnistes, qui étaient déjà élevées en raison du rebond de la demande mondiale avec la levée progressive des restrictions liées au COVID-19 », peut-on lire dans le rapport de l’organisation.

L’inflation a mis sous pression les économies les plus pauvres comme celles de la Macédoine du Nord, du Maroc, de l’Égypte et de la Jordanie, où l’alimentation représente plus de 25% de l’indice des prix à la consommation.

Le taux d’inflation dans les régions de la Berd a atteint en mars 11,9% en moyenne, se rapprochant du niveau observé pour la dernière fois en 2008.

L’économie ukrainienne devrait se contracter de 30% cette année au lieu d’une baisse de 20% attendue en mars.

Le PIB de la Russie devrait se contracter de 10% en 2022 et stagner l’an prochain.

« Neuf années de croissance seraient anéanties », a ajouté Beata Javorcik, en soulignant que l’impact des sanctions imposées contre la Russie se fera sentir à moyen et long terme.

La croissance de la Turquie, premier pays bénéficiaire des fonds de la Berd, devrait « rester modérée », à 2% en 2022 et 3,5% en 2023, à cause notamment des dépenses publiques en prévision des élections législatives et présidentielle de juin 2023.

(Reportage Jorgelina do Rosario et Karin Strohecker, version française Laetitia Volga, édité par)

tagreuters.com2022binary_LYNXNPEI490OG-BASEIMAGE

Chrétiens TV

Les commentaires sont fermés.

 
        
                    
     

LES ARTICLES LES PLUS LUS