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Histoire de l’Eglise de Dieu en France

L’Église de Dieu en France doit entre autres son existence à une église pentecôtiste indépendante située à Colmar dont les origines semblent coïncider avec, en 1948, la venue en Alsace de Monsieur Henri NOTHDURFT (né le 10 juin 1911), kinésithérapeute du Württemberg (Allemagne) et marié à une Alsacienne.
Tous deux s’étaient convertis et avaient fait l’expérience du baptême dans le Saint-esprit au contact avec l’Église de Dieu allemande de Schorndorf sous le ministère d’Hermann LAUSTER (1901-1964), fondateur du mouvement (Gemeinde Gottes) et, par la suite, trait d’union entre la France et l’Allemagne grâce à l’Alsace.
Né à Stuttgart dans une famille luthérienne, Hermann LAUSTER émigre aux États-Unis en 1926 et s’installe comme commerçant à Grasonville dans l’État du Maryland. Converti et baptisé dans le saint-Esprit en 1930, il devient membre de l’Église de Dieu. Lorsqu’en septembre 1936, Hermann LAUSTER commence à manifester le désir de rentrer en Allemagne pour y prêcher la Bonne Nouvelle, il est loin de réaliser que le troisième Reich s’apprête à écrire une des pages les plus sombres de l’histoire de l’humanité. Il présentera sa candidature de missionnaire au comité des missions de l’Église de Dieu qui l’enverra comme son représentant en Allemagne.
Il vend tous ses biens, s’achète une nouvelle voiture, et avec le reste de son argent s’embarque le 26 novembre 1936 pour Hambourg. Alors qu’il pose son pied sur le sol allemand le 6 décembre et se dirige vers Stuttgart, Hermann LAUSTER est surpris de découvrir l’Allemagne nazie sous un contrôle croissant de la Gestapo. Bien qu’hostiles aux Pentecôtistes, les Nazis ne peuvent pas empêcher la fondation secrète d’une dizaine d’églises dans la région de Stuttgart, et plus particulièrement à Krewinkel près de Schorndorf.
Revenons à Henri NOTHDURFT qui s’apprête à s’installer en Alsace suite aux requêtes pressantes de sa belle-famille alsacienne. Après avoir cherché dans la prière une direction divine à ce sujet, il se laissera convaincre par un autre chrétien, croyant que le texte d’Esaïe 43,1 « Si tu traverses les eaux, je serai avec toi » s’applique à sa situation. Dès son arrivée à Colmar (1948), il cherchera – mais en vain – à faire part de son expérience pentecôtiste aux communautés chrétiennes existantes.
Toutes les portes restent fermées. Découragé, il songe à retourner en Allemagne, mais là encore des circonstances l’empêcheront de faire marche arrière. Après quelque temps (début des années 50), il fait la connaissance de deux autres Chrétiens, Mathis BUSSER de Fortschwihr (près de Colmar) et Charles JAEGLE de Griesbach (près de Munster), qui désirent comme lui fonder une assemblée pentecôtiste à Colmar. Bien qu’ayant de bonnes relations fraternelles avec Paul SIEFER, ils désiraient être autonomes et non pas dépendants de la Moraine, (une maison chrétienne de la vallée de Munster)
Au début, ce sont des réunions de maison qui regroupent 20-30 personnes, (notamment au domicile de la famille BUSSER à Fortschwihr) ; plus tard, on loua une petite salle à Colmar. Henri NOTHDURFT fit rapidement appel à la Deustche Volkmission entschiedener Christen (Mission populaire allemande de Chrétiens engagés) dénomination pentecôtiste fondée le 1er janvier 1934 par Karl FIX, et dont le siège était à Stuttgart. Environ deux week-ends par mois, Karl KECK, prédicateur du mouvement se rendra à Colmar avec une équipe de 30-40 musiciens pour contribuer aux diverses rencontres et surtout aux réunions en plein air. Mais le soutien précieux des équipes allemandes est brusquement interrompu le jour où la Mission Populaire Allemande communique à l’assemblée de Colmar qu’elle ne considère pas, somme toute, que l’Alsace fasse partie de son champ d’action, et par conséquent n’est pas de son ressort ; elle juge qu’il ne lui appartient plus d’envoyer des prédicateurs pour s’occuper de l’église de Colmar. Cette nouvelle secoue profondément l’œuvre naissante au point que Mathis BUSSER et Charles JAEGLE décident de ne pas poursuivre plus loin leurs efforts communs, laissant Henri NOTHDURFT seul avec la responsabilité de trouver une aide ailleurs ? ce qu’il ne manqua pas de faire.
Henri NOTHDURFT se rend ainsi à Strasbourg pour contacter Charles REICHENBACH un jeune prédicateur suisse qui travaillait en collaboration avec Paul SIEFER, pour lui demander d’assurer les réunions de Colmar. Charles REICHENBACH accepte de venir prêcher, mais sans vraiment prendre la responsabilité de l’œuvre. Lorsque les besoins se firent de plus en plus pressants, il décida de contacter l’Église de Dieu en Allemagne afin de lui demander de reprendre en main une petite communauté qui ne comptait plus qu’une douzaine de personnes.
C’est ainsi qu’en 1957 Hermann LAUSTER commence son travail d’évangélisation en Alsace et plus particulièrement à Colmar. C’est lui qui va assurer le rattachement de l’église de Colmar à l’Église de Dieu allemande (Gemeinde Gottes). Dès 1958 Hermann Lauster trouve pour l’assemblée une maison de trois étages à Colmar située 4, Rue Schongauer pour un loyer mensuel de 5 Francs, une somme bloquée pour toute la durée du bail (c’est à dire pendant quarante-neuf ans)
L’Eglise achètera finalement le bâtiment en 1984. Rattachée administrativement à l’Allemagne, l’Église de Dieu de Colmar risquait cependant de devoir fermer ses portes prématurément car une telle affiliation était très mal perçue par les autorités locales. La seule façon d’empêcher une telle issue était de fonder un Siège social en vieille France ! Mais pour cela, il fallait un Français que l’Église de Dieu trouva inopinément en la personne d’André WEBER, alors pasteur assistant de l’Assemblée de Dieu de Charleroi (Belgique)
Qui est André WEBER et pourquoi justement lui plutôt qu’un autre ? Né le 7 juin 1929 à Saint-Usage dans l’Aube, rien ne semble le prédestiner à fonder trente ans plus tard une dénomination distincte des Assemblées de Dieu de France, d’autant plus qu’il a pour grand-oncle Pierre NICOLLE, illustre pionnier du Pentecôtisme français et pasteur de L’ADD de Rouen. Rien de plus naturel pour lui d’entrer dans le ministère pastoral comme stagiaire de l’ADD de Rouen (Rue de Cauville) sous la responsabilité de son oncle Daniel FARINA, alors pasteur de l’assemblée.
Au bout d’une année de stage, il exprime le désir d’aller en Angleterre pour y fréquenter une école biblique. Comme il ne parlait guère l’anglais à ce moment là, il décide de suivre les conseils de Donald GEE et se rend à l’Institut International de Formation Biblique (International Bible Training Institut) ci-après noté IBTI qui se trouve à Burgess Hill dans le Sussex. Après ses études en Angleterre il reprend pour 18 mois son poste de stagiaire à Rouen. Il part ensuite dans l’ADD de Dijon pour y faire un autre stage, mais au bout de six mois, André WEBER prend la résolution de quitter la France. Son épouse étant britannique, on comprend que son choix se porte sur l’Angleterre où il sera stagiaire pendant trois ans (1954-57) dans une assemblée « d’Elim » à Brighton Sussex, ancienne église de son épouse, et dans laquelle il avait été invité par son pasteur pour s’occuper du groupe de jeunes. En 1957 André et Joan acceptent de se rendre à Charleroi (Belgique) comme pasteur assistant de l’ADD. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de J. H. SAAYMAN, Modérateur Général de l’Église de Dieu du Plein Évangile (Full Gospel Church of God) en Afrique du Sud. J. H. SAAYMAN était venu faire une tournée dans les Églises pentecôtistes européennes durant le printemps 1959 et avait besoin d’un interprète ; On fit appel à André WEBER alors en Belgique pour le traduire à Charleroi. Quelques mois plus tard, J. H. SAAYMAN fut divinement averti que l’on avait besoin d’un pasteur français en Saar, Dieu lui disant d’aller chercher André WEBER.
C’est ce qu’il fait en se rendant à Charleroi pour lui annoncer : « Dieu m’a dit qu’on a besoin de vous en Saar, voulez-vous m’accompagner ? » (On était en septembre 1959) André et Joan WEBER sont assez perplexes devant une telle révélation, mais ils y croient, car depuis un certain temps ils ont passé du temps dans la prière et le jeûne concernant leur avenir. Ils désirent retourner en France pour y poursuivre leur ministère.
Naturellement André WEBER connaît vaguement l’existence de l’Église de Dieu à cause de ses relations avec l’Église d’Elim, il décide donc de suivre J. H. SAAYMAN qui l’emmène voir Walter LAUSTER, à Saint Ingbert (Sarre), il était le fils d’Hermann LAUSTER. Walter LAUSTER est alors, pour ce qui concerne l’organisation de l’Église de Dieu allemande, Surveillant du district de la Sarre et de l’Alsace. Walter LAUSTER est tout aussi perplexe à l’idée de confier à un inconnu la mission de fonder l’Église de Dieu en France, mais devant l’insistance de SAAYMAN qui se réclame de la volonté divine, il se laisse convaincre, et André WEBER accepte de revenir en France en octobre 1959 pour y rédiger les statuts de la nouvelle association sans but lucratif (loi de 1901) qui aura son siège social à Troyes (Aube). L’inscription à la préfecture de l’Aube se fera le 30 décembre 1959.
C’est là qu’il nous faut maintenant parler des circonstances et de leur déroulement dans la fondation de l’Église de Dieu en France. Après avoir accepté de devenir membre de l’Église de Dieu de Saint Ingbert, le lendemain matin André WEBER prend la route avec Walter LAUSTER pour aller dans sa famille aux Fosses, (un hameau dans l’Aube) et pour y exposer le problème de Colmar. Ses parents, son frère Benjamin et ses soeurs Madeleine, Suzanne et Gabrielle ainsi que son beau-frère Henri Kennel acceptent de former le plus vite possible une Association pour sauver l’Église de Colmar.
Le lendemain matin, (c’était la mi-septembre) André WEBER et Walter LAUSTER vont à Troyes pour y rencontrer Henri POLO le pasteur de l’ADD de Troyes ; celui-ci accepta l’idée que nous puissions commencer une nouvelle église à Troyes totalement indépendante de la sienne. Ils reprennent alors la route pour rentrer en Belgique. En traversant la ville, presque à la sortie, arrivant à un grand croisement, André WEBER entend une voix forte lui dire : « Tu habiteras là ! » André WEBER tout troublé ne dit rien à personne de cette expérience, la voix était en français et Walter LAUSTER n’en parlait pas un traître mot ! De plus à cet endroit il n’y avait qu’un terrain vague.
Ce n’est que plus tard, en novembre, quand un notaire le conduit pour visiter un appartement en construction, que le pasteur André WEBER comprend que Dieu lui avait parlé, car c’était un bâtiment qui entre temps avait été construit à cet endroit, et les WEBER y ont habité pendant onze ans. Il est important de noter tous ces détails, qui pour eux furent des choses qui leur permirent de résister à toutes les attaques contre l’Église de Dieu. Dieu en avait décidé ainsi.
Les statuts sont rédigés avec Walter Lauster et l’aide d’un notaire de Troyes « Étude de Maître Mayer » qui fait toutes les démarches officielles, et le 30 décembre 1959 l’association ayant pour nom : « Église de Dieu en France » est constituée. Walter LAUSTER est le premier président de l’Église de Dieu en France (1960-68).
En avril 1960 l’église de Colmar accueille son premier pasteur attitré, c’est un prédicateur allemand, Karl Otto BOEHRINGER, aidé par son épouse Anne, d’origine britannique mais parlant le français. André WEBER quant à lui est pasteur de l’Église de Dieu qu’il a fondée à Troyes. (1960) Malgré quelques débuts difficiles avec les Assemblées de Dieu, André Weber finit par avoir de bons rapports avec Henri POLO, le pasteur de l’Assemblée de Dieu locale
Douglas SCOTT, remplaçant d’Henri POLO, remarque la ténacité d’André WEBER et de l’Église de Dieu, offre de lui prêter de l’argent pour qu’il achète une tente et une camionnette afin de faire des campagnes d’évangélisation. André WEBER accepte cette offre parce qu’il a prié depuis quelque temps pour pouvoir se procurer un tel matériel. Plus tard André WEBER invite Douglas SCOTT à venir prêcher sous la tente dressée dans différents quartiers de la ville, ce qu’il accepte avec joie.
En Alsace, l’Église de Dieu doit affronter d’autres types de difficultés. En effet, Karl Otto BOEHRINGER se vit dans l’obligation de quitter la France en avril 1961, après une année seulement de ministère à Colmar, car la direction de la surveillance du territoire (DST) lui reproche d’avoir dans sa famille des antécédents nazis. Bien qu’étant lui-même étranger à ces faits, il n’est pas en mesure de renouveler son permis de séjour. Son successeur sera Eberhard KOLB (né le 21 décembre 1936), un jeune prédicateur allemand en provenance de l’école biblique de Krehwinkel nouvellement établie en octobre 1958
Pour reprendre l’expression de Charles W. CONN, L’Église de Dieu en Alsace s’apprêtait à « parler encore pendant douze ans avec un accent germanique » (1961-1973)
Pendant quinze ans, les réunions seront bilingues, mais avec une forte prédominance de l’allemand. Lorsque Eberhardt KOLB invite son prédécesseur en juillet 1965 à faire une mission d’évangélisation de quinze jours sous la tente à Munster, c’est une des dates les plus significatives de son ministère. Otto BOEHRINGER avait gardé des liens étroits avec Colmar.
Cette mission se poursuit d’ailleurs dans un local loué en plein centre ville au premier étage du 16 Grand’ Rue, qui continuera de servir de lieu de culte pendant des années. Il profite ainsi de cette occasion pour fonder l’Église de Dieu de Munster dont il assure aussi la charge (pendant huit ans) jusqu’à son départ en mai 1973, date à laquelle il obtient sa mutation pour Troyes.
L’Église de Munster eut son premier pasteur attitré en 1973 en la personne d’Emmanuel GUGLIELMI qui fut suivit par Philippe Muzard, plus tard par Daniel Allier qui fut remplacé par René Shaeffer, et actuellement par André Weber.
L’Église de Colmar eut pour pasteur Michel LAYES après le départ de KOLB. LAYES est remplacé par André WEBER en 1986, qui est lui-même remplacé par Alain BESNIER en 1998, qui en est toujours le pasteur.
Parlons aussi de l’oeuvre qui va se développer à Troyes : André Weber aidé par son épouse Joan, doit commencer une œuvre de pionnier. Après bien des démarches une salle est louée en banlieue, à St Savine dans l’impasse Villa Perret au N° 18, c’était un ancien atelier de bonneterie.
Weber commence des campagnes d’évangélisation sous tente aidé par des frères gitans, le Seigneur accorde de nombreux miracles et petit à petit l’Église de Troyes grandit en nombre
Il faut aussi mentionner l’effort énorme produit par Joan, essayant par toutes sortes de moyens d’intéresser les gens à l’Église en organisant notamment des repas en commun tous les dimanches avec les plus démunis. Joan était responsable de la musique, de la chorale, et tout au début de l’école du dimanche pour les enfants. La vie étant difficile avec le petit salaire qui était versé au pasteur, Joan dû même faire certains travaux pour aider à faire bouillir la marmite. Plus tard elle accepte un poste de professeur d’Anglais dans une école de commerce et ensuite dans l’Université de Haute Alsace.
Assez rapidement à Troyes, l’Église fut assez grande pour penser à acquérir une salle en Ville. On était en 1964 : un vieil immeuble est localisé dans le vieux Troyes par une sœur de l’Église (Tante Jeanne) et acheté pour un peu plus de 30.000 F. C’est le départ d’une aventure en centre ville, avec des réunions d’évangélisation deux fois par semaine. L’école biblique d’Angleterre IBTI y participe aussi tout un été en envoyant des étudiants pour animer des réunions journalières. Il y eu de nombreuses conversions, et c’est à cette époque qu’Emmanuel GUGLIELMI qui terminait ses études et qui avait participé à ces réunions, accepte de rester comme pasteur stagiaire à Troyes.
En 1973, il est décidé qu’André Weber se consacrerait seulement à un ministère d’évangélisation avec une tente, et qu’il assurerait aussi la Surveillance de l’Église en France, charge qu’il assumait d’ailleurs depuis 1968. Eberhard Kolb devient le pasteur de l’Église de Troyes. Après son départ, André Weber doit reprendre la charge pastorale de l’Église. Lors de son départ pour Colmar en 1986, il est remplacé à Troyes par son fils Paul Weber, qui après avoir assumer la charge pastorale jusqu’à la complétion de la construction de la nouvelle église rue des Frères Bureau, est remplacé à ce poste par Jean Weber, l’actuel pasteur de Troyes.
L’Église de Troyes eut d’excellents éléments appelés par Dieu dans le ministère. Entre autres il y eu Benjamin WEBER et son épouse Maureen qui ont fait des études à l’institut Biblique de Lamorlaye. Ils furent conduits par Dieu pour ouvrir une Église locale à Tonnerre
Voici quelques détails communiqués par Benjamin WEBER : Le travail commence au printemps de 1968, en réunissant un petit groupe de gens qui ont été contactés par un certain Monsieur PEQUET. Les réunions ont lieu dans une dépendance du cinéma « Le Français ». En 1969, Benjamin et Maureen ayant acheté une vieille maison en centre ville, installent la salle de réunion au rez-de-chaussée de leur maison, 16 rue Général Campenon. Les débuts sont difficiles, mais ayant la conviction que le Seigneur les a appelés dans cette ville, ils persévèrent.
C’est vraiment lors d’une rencontre de jeunes de l’Église de Dieu en 1972 « le week-end du 11 novembre », que le Seigneur manifeste sa puissance et par sa grâce transforme plusieurs personnes de la ville venues à cette occasion. L’Église a vraiment démarré à cette date. En 1992, l’église déménage rue des Tanneries, car l’autre salle est devenue trop petite. De plus, en 1992 le temple protestant est offert à l’Église de Dieu par la Fédération Protestante de France pour la somme globale de 25.000 F ; l’acquisition de ce temple qui peut contenir 120 personnes est donc effective.
Il est aussi nécessaire de faire remarquer le travail accompli par Maureen, qui elle aussi tout en dirigeant la musique et l’École du dimanche doit trouver un emploi de professeur d’Anglais afin de participer aux besoins financiers.
Durant toutes ces années, 51 personnes ont été baptisées, et il y a actuellement 21 membres inscrits. Dominique GRAVE LAEGE est actuellement le pasteur de l’Église de Tonnerre, Benjamin et Maureen consacrant une bonne partie de leur temps comme aumôniers de prison dans l’Yonne.
Jean Weber ayant lui aussi reçu l’appel de Dieu alors qu’il était à Troyes comme membre de l’Église, part en Suisse dans notre propre école biblique, pour se préparer au ministère. C’est aussi à cette époque qu’il rencontre Ruth KEMPF qui plus tard devient son épouse. Ils sont appelés en 1969 pour reprendre les débuts de l’oeuvre commencée par Walter Lauster (1964-1968) à Châtellerault dans la Vienne, aidés par Daniel et Irène KEMPF qui les ont devancés comme stagiaires avec Walter LAUSTER. Jean et Ruth WEBER y vont pour continuer cette oeuvre, toujours en collaboration avec Daniel et Irène KEMPF.
Voici ce que Jean Weber écrit concernant ses débuts à Châtellerault : C’est en février 69 que je suis arrivé avec ma famille à Châtellerault. Nous habiterons pendant 10 ans Tour Gascogne, Walter Lauster avait habité au début « Chemin vert de Piétard » quelques années plus tard, Daniel Kempf repart avec sa famille comme gérant dans une maison de retraite en Allemagne. Lauster avait loué une petite maison en ville « Rue Noire » où les réunions commencèrent, mais depuis son départ elles furent arrêtées, ne gardant que des réunions pour enfants et pour jeunes tenues par Daniel Kempf.
Ce bail verbal était de courte durée (deux ans), et dès notre arrivée il fallait soit acheter le tout, soit juste le fond de commerce en continuant un bail pour la maison. Notre but est de trouver autre chose pour deux raisons, 1) pas assez d’argent pour acheter, 2) la proximité de la salle de l’assemblée de Dieu rue saint André semblait une erreur.
Nous avons donc trouvé un local qu’il fallut aménager au «56 Boulevard Victor Hugo », lieu qui est utilisé jusqu’à la construction d’une Église 19 Avenue Camille Pagé. Les débuts sont très difficiles ; Jean écrit : « Les premières réunions commencent mi-Mars en 1969, 8 personnes sont présentes, toutes des contacts des Lauster et de Daniel Kempf. Personne parmi elles ne se convertira. Pendant l’été qui suit nous voyons quelques conversions dans un camp de jeunes. Les réunions commencent boulevard Victor Hugo, en octobre.
Le travail va lentement, très lentement, au point qu’après bien des déboires notre ministère est remis en question. En 1977 nous exposerons notre désarroi à Dieu, c’était le samedi de Pâques, c’était une sorte de défi : ou on continuait, ou il faudrait partir ; lors de la réunion du lundi de Pâques avec l’Église Baptiste de Poitiers, une parole prophétique nous est donnée par Lucien Clerc. Parole courte, incisive, «Continuez les âmes viendront» c’est clair. Nous sommes en 1977.
Dans les semaines qui suivent une mission d’Évangélisation est programmée avec trois Prédicateurs Gitan, Jeannot Wiss, Nanou son fils, et un troisième du nom de Bouse. Pendant les premiers jours rien ne se passe, nous sommes au milieu des Renardières ! (Un quartier très difficile de HLM) Puis des miracles se produisent et nous reprenons courage. Depuis le début, Ruth qui était infirmière exerce son métier à plein temps ce qui permet à Jean de se consacrer à plein temps au ministère.
Un nouveau départ se manifeste aussi lors de la mission de Billy Graham à Bercy : C’est une autre période charnière dans l’Église car par cette mission de Bercy qui fut retransmise à Poitiers, nous avons du faire un travail de préparation avec plusieurs familles de l’église, et à cette mission nous avons enregistré plusieurs conversions et avons démarré à la suite des réunions dans les maisons. En juillet 1994 Daniel BARTOLINI arrive comme stagiaire dans l’Église, et en février 1995 Jean Weber quitte Châtellerault pour reprendre l’Église de Troyes. Daniel BARTOLINI est nommé pasteur de Châtellerault, place qu’il a occupé jusqu’à fin avril 2000.
Je vais maintenant parler de la fondation d’une nouvelle église à Chatillon sur Seine, qui commence en 1971, sous la direction d’André WEBER. Après un certain temps une salle est louée et en 1975 Henri Kennel accepte de devenir le pasteur de cette petite église qui compte alors 12 membres.
En juin 1979 la congrégation entame la construction d’une église sur un terrain à la sortie de la ville, en mars 1980 on y ouvre un café bar pour les jeunes, et en octobre de la même année la grande salle est terminée.
A peu près à la même époque une salle est construite à Bar-sur-Aube. Cette construction est financée par les Missions Mondiales à Cleveland Tennessee. Des réunions commencent sous la direction d’André WEBER ; après bien des efforts une petite assemblée est fondée, elle sera dirigée par Daniel ALLIER, ensuite par Eugène BOURLET, après par Paul WEBER, et elle est maintenant placée sous la responsabilité d’Antonio LUKEBADIO.
En 1986, Dominique BARBUIS vient voir André WEBER ; il est insatisfait par l’attitude des ADD, c’est un très bon évangéliste et il souhaite ouvrir une oeuvre nouvelle à Marseille. Il rejoint donc l’Église de Dieu. Pour pouvoir commencer des réunions, le surveillant lance le programme de la mission intérieure auquel tous, dans nos églises, peuvent participer. C’est un véritable succès et nous avons un peu plus de 3.000fr par mois pour aider Dominique et Andrée BARBUIS à démarrer une église.
Les réunions ont d’abord lieu dans l’Alhambra, puis dans une salle louée avenue St. Jean, puis finalement un local est trouvé et acheté rue des Vertus. L’Église de Dieu de Marseille a rapidement une centaine de membres, et est toujours actuellement sous la direction de Dominique BARBUIS.
C’est aussi vers cette époque qu’un frère français, Alexis GROSRENAUD habitant le Luxembourg est entré en contact avec un pasteur de l’Église de Dieu aux USA qui lui conseille de contacter le Surveillant de la France afin d’éventuellement se joindre à l’Église de Dieu en France. Alexis Grosrenaud a déjà un petit groupe qui se réunit à Audun-le-Tiche dans une salle de réunion qu’il a aménagée. Le petit groupe rejoint l’Église de Dieu créant ainsi une nouvelle église locale.
En 1982 Emmanuel GUGLIELMI qui est alors pasteur de l’église de Munster, est envoyé dans la région parisienne pour y ouvrir une œuvre nouvelle. C’est une nouvelle politique de l’Église de Dieu qui veut maintenant quitter les zones rurales pour aller dans les grandes villes.
C’est pour Emmanuel et Sharon GUGLIELMI une expérience difficile et souvent assez douloureuse en faisant un travail de pionnier. Sharon doit aussi trouver un emploi pour permettre à Emmanuel de travailler à plein temps. Des réunions sont commencées dans la maison de quartier de JOUY-LE-MOUTIER, une ville nouvelle de l’agglomération de Cergy Pontoise. C’est là qu’Emmanuel fait la connaissance d’André DUPONT ; Il est le fondateur de l’Église de Pentecôte indépendante de Pontoise. DUPONT cherche quelqu’un pour reprendre l’oeuvre, et finalement l’Église de Pontoise devient une Église de Dieu.
Depuis trois ans environ Philippe DIBLING aidé de son épouse est le pasteur attitré de l’église de Pontoise et là aussi Annie travaille comme professeur dans un collège pour permettre à Philippe de se consacrer à plein temps au service du Seigneur.
Entre temps un grand temple est construit à Vauréal réunissant une bonne assemblée. Quelques années après une nouvelle église se joint à l’Église de Dieu, c’est l’Église de Taverny
En 1996 des contacts sont pris avec un frère réunionnais qui est rattaché à l’Église de Dieu du Plein Évangile d’Afrique du Sud, en la personne de Christian MERLO ; ce dernier rejoint l’Église de Dieu avec toute sa congrégation qui se trouve au sud de Paris.
Vers la même époque, Gustave KOUMBA contacte André WEBER et il rejoint l’Église de Dieu avec son assemblée. Ils se réunissent actuellement dans le Temple de l’Église Réformée de Sotteville-lès-Rouen.
En octobre 1998 Hugo Pradier arrive en France pour se perfectionner en français. Hugo a un appel précis du Seigneur pour ouvrir une nouvelle église à Montpellier. En juin 1999 Hugo et son épouse commencent une oeuvre dans la ville, et en août ils aménagent une salle de réunion, une vingtaine de personnes suit régulièrement les réunions.
En 1998 les trois églises de la Réunion qui étaient alors rattachées à l’Église de Dieu du Plein Évangile d’Afrique du Sud, décident de rejoindre l’Église de Dieu en France, puisque l’Île de la Réunion est un département français. Il est intéressant de noter à nouveau un lien avec cette église d’Afrique du Sud, qui était aussi impliquée lors de l’appel adressé à André WEBER en 1959
En juin 1999, une église d’expression Tamoul est introduite par le Ministère Inter Culturel de l’Église de Dieu de Londres. Cette église a pour pasteur Samuel SURENDRARUBAN elle tient ses cultes dans le temple de l’Église Réformée de Charenton. Tout ce groupe a maintenant rejoint l’Église de Dieu en France.
Plusieurs tentatives ont été faites pour ouvrir des Églises dans différentes villes, mais pas toujours avec succès. Des églises déjà constituées ont parfois tenté de joindre l’Église de Dieu, mais ne l’ont pas fait, la structure de l’Église de Dieu étant assez contraignante pour ceux qui y adhèrent, et qui pensent en retirer profit. En fait, appartenir à l’Église de Dieu implique un engagement d’entre aide en versant 15% des revenus dîmes volontaires et offrandes à une caisse centrale pour le bon fonctionnement de l’Église dans le pays et de nombreuses personnes n’apprécient pas ce principe et préfèrent l’indépendance.
Il est aussi très important de dire qu’en octobre 1983 lors de l’Assemblée Générale de la Fédération Protestante de France qui avait lieu à La Rochelle, et après une période de contact avec le bureau de la F. P. F. qui dura environ cinq ans, l’Église de Dieu en France est devenue membre à part entière de la Fédération. Cette affiliation a été un moteur dans l’Église, qui a du apprendre ce qu’est la tolérance et l’acceptation de l’autre, même de celui qui ne croit pas exactement comme nous.
Daniel Allier, suite à cette affiliation devient aumônier militaire, d’abord dans l’armée en Allemagne et ensuite dans la marine. Michel Layes, lui aussi pose sa candidature en 1986 pour être aumônier militaire, il est actuellement aumônier de Gendarmerie.
Paul Weber a été pendant 17 ans aumônier dans le quartier de haute sécurité de la Prison Centrale de Clairvaux. Paul avait préparé un programme en vue de la réhabilitation des prisonniers, et un atelier de menuiserie. Il a poursuivi ce travail jusqu’à son départ pour l’Alsace du nord où il travaille actuellement.
Le fait que Dieu ait implicitement dirigé la fondation de ce mouvement de Pentecôte dans notre pays prouve certainement quelque chose de très important. Sans doute tout d’abord par son originalité : « Une Église avec un gouvernement centralisé, qui est tout le contraire des églises indépendantes qui sont très nombreuses en France ».
En 2009, Aloys Evina, pasteur d’origine camerounaise formé à Lee University aux Etats-Unis, rejoint l’Eglise de Dieu en France. Il est responsable de l’Eglise de Dieu à la Rochelle, dans le Sud-Ouest de la France.
Aujourd’hui, l’Eglise de Dieu en France continue de progresser. Les difficultés ne manquent pas, mais notre confiance en Dieu n’a pas changé. La vision des premières heures est toujours une réalité dans le cœur de chacun. Devant une recrudescence des fausses doctrines qui frappent notre pays, l’Eglise de Dieu en France et ses responsables nationaux (surveillant, pasteurs, et laïcs) veillent et prient Dieu afin que l’Evangile « la Bonne Nouvelle » reste toujours le même, et soit annoncé avec force et puissance…

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