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Stellantis: Les syndicats critiquent l’application du chômage partiel

Plusieurs syndicats de Stellantis ont critiqué mardi l’application de l’accord de chômage partiel conclu en France face à baisse de la production provoquée par la pénurie de semi-conducteurs, signe des tensions internes que la crise des puces électroniques alimente dans la filière automobile.

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Quatre organisations syndicales ont signé fin août un accord d’APLD (Activité partielle de longue durée), qui vient d’être homologué vendredi dernier par les directions régionales du travail (Dreets) mais dont la mise en pratique a soulevé le mécontentement de plusieurs représentants des salariés lors des CSE (comité social et économique) de fin de mois.

Deuxième organisation syndicale de Stellantis en France, la CFE-CGC a ainsi fait part de sa surprise de voir le dispositif activé sur le site de design et de R&D de Vélizy (Yvelines) dès le 1er septembre malgré une forte charge de travail.

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« Le tertiaire doit contribuer au chômage partiel même quand il y a beaucoup à faire. Cela n’a pas de sens », a dit à Reuters Anh-Quan Nguyen, représentant du syndicat.

« Nous craignons (…) qu’avec l’APLD, les arbitrages des activités au niveau mondial soient faits au détriment des activités françaises », a ajouté Anh-Quan Nguyen.

Une porte-parole de Stellantis a expliqué que l’activité partielle n’était pas cantonnée aux usines d’assemblage de véhicules car « toute l’entreprise est concernée (…) par l’objectif d’assurer sa pérennité dans un contexte de crise des semi-conducteurs, d’électrification et de respect de la réglementation CO2. »

Olivier Lefebvre, représentant de Force ouvrière, entend rester vigilant sur le recours au chômage partiel « pour qu’il n’y ait pas d’abus dans les secteurs qui ne sont pas directement liés à la production ».

Quant à Frédéric Lemayitch, de la CFTC, s’il souligne que l’APLD constitue un soulagement pour les ouvriers, « la pratique de l’accord pour les activités tertiaires a parfois du mal à trouver une justification (…) et ne doit pas devenir un standard. »

L’accord sur le chômage partiel de longue durée permet à une société confrontée à une réduction durable de son activité de diminuer l’horaire de travail de ses salariés et de recevoir une allocation pour financer les heures non travaillées, en contrepartie d’engagements de maintien des emplois et de formation professionnelle.

« Nous alertons la direction car le catalogue des formations n’est pas assez étoffé », a déploré de son côté Christine Virassamy, représentante de la CFDT. « Des salariés nous ont interpellés sur le nombre insuffisant de sessions disponibles pour pouvoir s’inscrire. »

Faute d’être entendue, la CFDT a menacé mardi de donner un avis défavorable lors de la prochaine consultation sur l’APLD.

L’ensemble des constructeurs automobiles cherchent les moyens de faire face à la pénurie de semi-conducteurs qui entrave la production et obscurcit les plannings depuis de longs mois. A quelques jours du début du quatrième trimestre, rien ne permet de dire que l’amélioration attendue sur la dernière partie de l’année sera au rendez-vous.

En septembre, les problèmes d’approvisionnement ont conduit Stellantis à arrêter des lignes de production dans plusieurs usines européennes et à instaurer un jour hebdomadaire de chômage partiel en moyenne dans ses activités tertiaires en France dans le cadre d’un plan d’efficacité global pour faire face à la crise.

« La direction a dit ce matin que la tendance reste la même jusqu’à la fin de l’année », a poursuivi Anh-Quan Nguyen. Christine Virassamy a noté elle aussi que le management n’avait pas de visibilité à court terme sur un retour à la normale.

Le constructeur automobile né de la fusion entre PSA et FCA a prévenu cet été qu’il s’attendait à une perte en volume de 1,4 million de véhicules, pour moitié sur chaque semestre.

L’accord d’APLD prévoit que pour chaque jour chômé, les ouvriers et les agents de maîtrise touchent 84% de leur salaire net, auxquels viennent s’ajouter des heures de congés ou de formation pour un maintien de la rémunération, tandis que l’Etat verse à Stellantis une allocation correspondant à 60% du salaire brut.

Engagé pour une première période de six mois, l’accord peut potentiellement être prolongé pendant trois ans.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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