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Société Générale déçoit sur le retour aux actionnaires malgré un T4 au-dessus des attentes

par Mathieu Rosemain et Matthieu Protard

PARIS (Reuters) – Société Générale a fait état mercredi de résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre soutenus par ses activités dans la banque de financement et d’investissement (BFI) mais a déçu le marché sur sa politique de retour aux actionnaires.

La troisième banque française par la capitalisation boursière a indiqué prévoir de verser un dividende de 1,70 euro par action au titre de l’année écoulée et de lancer cette année un programme de rachats d’actions de 440 millions d’euros, soit 0,55 euro par titre.

Mais pour les analystes de Credit suisse et de Jefferies, ce retour aux actionnaires est sous les attentes, tout en soulignant un quatrième trimestre de bonne facture.

Dans une note de recherche, Jefferies indique que les analystes attendaient en moyenne un dividende de 1,73 euro et quelque 900 millions d’euros de rachats d’actions.

En Bourse, l’action Société générale en pâtit et cède 2,97% à 27,19 euros à 12h45.

La direction de Société générale a justifié cette politique de rémunération des actionnaires par le souhait de conforter le capital de la banque après avoir avoir été contrainte de céder sa filiale russe Rosbank en raison de la guerre en Ukraine, plombant ses comptes de 3 milliards d’euros de charges exceptionnelles.

« C’est vraiment le sentiment d’avoir une option qui nous permettait de bien rémunérer l’actionnaire et de conforter le capital », a déclaré Frédéric Oudéa, le directeur général de la banque, lors d’une conférence de presse téléphonique.

« Notre conseil (d’administration) a jugé que c’était le bon point d’équilibre dans cette année très très spécifique », a-t-il ajouté.

2023, ANNÉE DE TRANSITION

Au quatrième trimestre, la banque a dégagé un résultat net de 1,16 milliard d’euros, là où les analystes attendaient en moyenne 834 millions d’euros, selon un consensus de Visible Alpha.

Son résultat ressort néanmoins en repli de 35% en raison des provisions pour risque de crédit qui ont été multipliées par près de cinq entre octobre et décembre dans un environnement économique incertain.

Sur la période, son produit net bancaire est ressorti à 6,88 milliards d’euros, en hausse de 4%.

Pour 2023, le groupe conserve un objectif de provisionnement entre 30 et 35 points de base. A fin 2022, le coût du risque est ressorti à 28 points de base.

SocGen dit aussi viser cette année un coefficient d’exploitation sous-jacent entre 66% et 68%, contre 61% enregistré en 2022, tout en maintenant son objectif de l’abaisser sous les 62% en 2025.

« 2023 est une année de transition pour le groupe », a déclaré Frédéric Oudéa, le directeur général de la banque, qui quittera ses fonctions fin mai et sera remplacé par Slawomir Krupa, le patron de la BFI.

En novembre dernier, lors des résultats du troisième trimestre, Frédéric Oudéa avait indiqué s’attendre à une année 2023 « incertaine », justifiant de maintenir une politique de prudence en matière de coût du risque.

Comme son concurrent BNP Paribas, SocGen a tiré parti du dynamisme de ses activités taux, crédit et change où les revenus ont grimpé de près de 56%. Ils sont aussi en hausse de près de 17% dans le financement et le conseil.

Globalement dans l’ensemble de sa BFI, les revenus ont crû de 14%, en dépit d’une baisse de 11,5% des revenus dans les métiers actions, secteur où la banque entend créer avec le gestionnaire américain AllianceBernstein une coentreprise pour rapprocher leurs activités de cash actions et de recherche actions.

(Reportage Mathieu Rosemain et Matthieu Protard, édité par Jean Terzian, Kate Entringer et Blandine Hénault)

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