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Séance prudente en vue à Wall Street, l’Europe retombe dans le rouge

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Wall Street est attendue autour de l’équilibre à l’ouverture et les Bourses européennes cèdent du terrain à mi-séance jeudi en raison des craintes économiques et géopolitiques persistantes alors que la chute des cours du pétrole n’offre plus aucun soutien aux actions.

Les futures sur les grands indices new-yorkais signalent une baisse de -0,06% pour le Dow Jones, de 0,01% pour le Standard & Poor’s-500 et une hausse de 0,22% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 cède -0,56% à 6 704,14 points vers 12h50 GMT. À Francfort, le Dax perd -0,39% et à Londres, le FTSE abandonne -0,24%.

L’indice paneuropéen FTSEurofirst 300 baisse de -0,2%, l’EuroStoxx 50 de la zone euro de -0,55% et le Stoxx 600 de -0,24%.

Ce dernier est en passe d’enregistrer une baisse de 5,8% sur les trois premiers mois de l’année, sa plus forte chute trimestrielle depuis le début de la pandémie en 2020.

La baisse marquée des cours du pétrole, en apaisant quelque peu les craintes sur l’inflation et les politiques monétaires des banques centrales, a soutenu les marchés européens en début de séance.

Le président américain Joe Biden devrait annoncer dans la journée que les Etats-Unis vont à nouveau puiser dans leur réserve stratégique de pétrole pour faire baisser les cours du brut, qui ont atteint des plus hauts avec le conflit Russie-Ukraine.

Mais les préoccupations persistantes sur l’économie, les banques centrales et l’espoir pour le moment déçu de désescalade dans le conflit ukrainien entament la confiance des investisseurs.

La suite de la séance sera animée côté indicateurs par les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage aux Etats-Unis et par les données de février des revenus et dépenses des ménages américains, qui incluent l’indice des prix PCE, l’un des plus suivis par la Réserve fédérale.

PÉTROLE

Les informations sur un possible recours des Etats-Unis à leur réserves stratégiques de brut font chuter les cours pétroliers: le Brent recule de -5,34% à 107,39 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) lâche -5,28% à 102,13 dollars.

Cette initiative américaine permettrait au marché de se rééquilibrer cette année mais ne constitue pas une solution pérenne, estiment les analystes de Goldman Sachs.

« Il s’agirait d’un recours aux stocks et non d’une source durable d’approvisionnement pour les années à venir. Une telle mesure ne résoudrait donc pas le déficit structurel de l’offre, qui dure depuis des années », a déclaré la banque américaine.

L’Opep+ devrait confirmer, à l’issue de sa réunion de 11h30 GMT, qu’elle s’en tient à augmenter sa production de pétrole de quelques 400.000 barils par jour, malgré l’insistance des Etats-Unis et de l’Agence internationale de l’énergie pour qu’elle augmente davantage son offre afin de calmer la hausse des prix avec la guerre en Ukraine.

VALEURS EN EUROPE

La baisse des cours du pétrole pèse sur les valeurs européennes du secteur de l’énergie. A Paris, TotalEnergies perd -1,54% et à Londres, BP abandonne -2,06%, Shell -0,78%.

La plus forte baisse sectorielle revient à l’indice Stoxx de la distribution, qui cède -2,58%, à cause de la chute de -10,28% du groupe H&M.

Le géant suédois de l’habillement a fait état de résultats trimestriels nettement inférieurs aux attentes en raison de l’impact de la pandémie de COVID-19, de problèmes d’approvisionnement et de l’augmentation de ses investissements.

La hausse la plus marquée est pour le compartiment des services aux collectivités (« utilities ») (0,85%).

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans perd près de huit points de base, à 0,567%, alors qu’il avait touché un pic de quatre ans mardi à 0,741%. Il affiche pour le moment un gain d’environ 40 points de base en mars et pourrait boucler le mois avec sa plus forte hausse mensuelle depuis 2009.

Les marchés obligataires ont subi d’importants dégagements ces dernières semaines avec les anticipations des marchés qui tablent sur un resserrement plus important de la politique monétaire de la Réserve fédérale mais aussi de la Banque centrale européenne, face à l’accélération de l’inflation.

Les marchés monétaires évaluent à près de 85% la probabilité d’une hausse des taux de la BCE de 20 points de base d’ici juillet et de 60 points d’ici la fin de l’année.

Aux Etats-Unis, le rendement des bons du Trésor à dix ans recule pour la quatrième séance de suite et revient à 2,3106%.

CHANGES

Après un pic d’un mois à 1,1184 dollar, l’euro retombe sous 1,11, les cambistes faisant preuve de prudence concernant l’évolution de la situation en Ukraine dans l’attente de résultats concrets aux pourparlers de paix.

Le dollar reprend 0,41% face à un panier de devises internationales après avoir cédé 1,3% sur les deux dernières séances.

(Laetitia Volga, édité par Myriam Rivet)

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