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La peur de la « stagflation » reprend le dessus

Wall Street est attendue en net repli et les principales Bourses européennes reculent à mi-séance mercredi, les actions effaçant leurs gains de la veille face au risque de voir l’accélération de l’inflation, nourrie notamment par les prix de l’énergie, contraindre les banques centrales à accélérer le resserrement de leur politique monétaire.

Les contrats à terme sur les principaux indices new-yorkais signalent une ouverture en recul de 1,04% pour le Dow Jones, de 1,25% pour le Standard & Poor’s 500 et de 1,46% pour le Nasdaq.

À Paris, le CAC 40 perd 2,19% à 6.432,18 points à 10h45 GMT. A Londres, le FTSE 100 cède 1,68% et à Francfort, le Dax recule de 2,26%.

L’indice EuroStoxx 50 est en baisse de 2,24%, le FTSEurofirst 300 de 1,8% et le Stoxx 600 de 1,92%, au plus bas depuis le 20 juillet.

Les anticipations d’une hausse plus rapide qu’anticipé des taux d’intérêt américains ont repris le dessus après les nouveaux plus hauts des cours du pétrole et la décision de la banque centrale de Nouvelle-Zélande de relever son taux directeur pour la première fois depuis sept ans.

Les commandes à l’industrie allemande affichent par ailleurs un recul plus marqué qu’attendu en août (-7,7%), dû principalement à la faiblesse de la demande à l’export et du poids des pénuries de composants sur la production automobile.

Ces nouvelles alimentent le scénario d’une période de « stagflation », la combinaison entre une croissance faible et une inflation forte.

« L’illustration la plus nette des craintes de stagflation, c’est le fait que les indices actions aient reculé depuis un mois, de 4,7% en septembre pour le S&P 500, et que le dollar ait profité du repli sur les valeurs refuges, ce qui est inhabituel quand les matières premières montent aussi », constatent dans leur note quotidienne les stratèges d’UBS Global Wealth Management.

Ils s’attendent donc à ce que la volatilité continue d’augmenter à court terme « avant que les éléments macro penchent clairement en faveur de la reflation et non de la stagflation ».

PÉTROLE

Le marché pétrolier continue de profiter du refus de l’Opep et de ses alliés d’augmenter plus rapidement leur production pour combler l’écart entre l’offre et la demande mondiales.

Il ignore ainsi les informations selon lesquelles les chiffres hebdomadaires de l’American Petroleum Institute (API) montrent une hausse des stocks aux Etats-Unis la semaine dernière.

Le Brent gagne 0,38% à 82,25 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 0,48% à 78,55 dollars.

Ce dernier est monté jusqu’à 79,78 dollars, son plus haut niveau depuis novembre 2014, et le Brent à 83,47 dollars, au plus haut depuis octobre 2018.

TAUX

Le rendement des bons du Trésor américain à dix ans se stabilise autour de 1,54% après être monté en début de journée à 1,573%, son plus haut niveau depuis la mi-juin.

En Europe, les rendements de référence évoluent eux aussi sous leurs plus hauts du début de séance mais restent orientés à la hausse: le dix ans allemand prend près de deux points de base à -0,173% après un pic de quatre mois et demi à -0,147%.

VALEURS EN EUROPE

Tous les grands secteurs de la cote européenne évoluent dans le rouge à mi-séance, les replis les plus marqués étant pour les plus exposés à la hausse du pétrole et à l’inflation: l’indice Stoxx du transport et des loisirs cède 3,33%, celui de l’automobile 2,85%.

Les technologiques, toujours sensibles aux tensions liées aux taux d’intérêt, abandonnent 2,45%.

Le compartiment bancaire, lui, ne perd « que » 1,05%, la hausse des rendements obligataires limitant son repli.

Deutsche Telekom cède par ailleurs 5,57% après la vente par Goldman Sachs d’un bloc d’actions d’une valeur de 1,58 milliard d’euros, une opération liée au financement de l’accord du mois dernier avec SoftBank.

Dans l’actualité des résultats, Tesco gagne 4,92% après avoir revu à la hausse sa prévision de bénéfice annuel malgré les tensions sur les chaînes d’approvisionnement.

CHANGES

Les anticipations de resserrement des politiques monétaires profitent en premier lieu au dollar américain, qui s’apprécie de 0,44% face à un panier de devises de référence, pour se rapprocher du plus haut d’un an touché jeudi dernier.

L’euro a touché à 1,1530 dollar son plus bas niveau depuis juillet 2020.

(Reportage XXXX, version française Marc Angrand)

Chrétiens TV

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