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Etats-Unis: Contraction inattendue du PIB au premier trimestre avec le COVID-19 et le déficit commercial

par Lucia Mutikani

WASHINGTON (Reuters) – L’économie américaine s’est contractée de manière inattendue au premier trimestre en raison notamment de la résurgence de la pandémie de COVID-19 et du déséquilibre des échanges commerciaux, montre jeudi la première estimation officielle du produit intérieur brut.

Le PIB des Etats-Unis a reculé de 1,4% en rythme annualisé sur la période janvier-mars, a annoncé le département du Commerce, après une croissance de 6,9% sur les trois derniers mois de 2021 et une progression de 1,1% attendue selon le consensus Reuters.

Les estimations des économistes interrogés s’échelonnaient entre une contraction de 1,4% et une croissance de 2,6%.

Il s’agit de la première contraction de la première économie mondiale depuis la récession due à la pandémie de COVID-19 il y a près de deux ans.

Le ralentissement de l’économie américaine s’explique principalement par un déficit plus important de la balance commerciale, qui représente une contribution négative de 3,20 points de pourcentage à la variation du PIB, et par le ralentissement de la constitution des stocks des entreprises.

L’investissement dans les stocks a réduit de 0,84 point de pourcentage la croissance du PIB.

Malgré la vague de cas de COVID-19 cet hiver, les dépenses de consommation ont augmenté de 2,7% en rythme annualisé au premier trimestre après +2,5% au quatrième trimestre.

La flambée des prix des denrées alimentaires et du carburant ne semble pas avoir de conséquence sur le comportement des consommateurs, qui bénéficient de fortes augmentations de salaires dans un contexte de resserrement du marché du travail et d’une épargne excédentaire accumulée pendant la pandémie.

La Réserve fédérale (Fed), qui réunit son comité de politique monétaire mercredi, pourrait relever ses taux d’intérêt de 50 points de base, comme l’a suggéré son président Jerome Powell.

La banque centrale américaine a augmenté ses taux de 25 points de base en mars afin de lutter contre l’inflation, les prix à la consommation ayant progressé en mars à leur rythme le plus rapide en 40 ans.

« L’économie montre encore une certaine solidité mais la contraction du PIB signale le début d’une croissance plus modérée cette année et en 2023, en grande partie en réponse à la hausse des taux d’intérêt », a déclaré Sal Guatieri, économiste chez BMO Capital Markets. « La Fed n’a guère d’autre choix que d’opérer une hausse de taux agressive en mai pour canaliser l’inflation. »

Le département du Commerce a parallèlement annoncé une hausse de 5,2% de l’indice des prix de base dit « core PCE » en rythme annuel sur janvier-mars alors que le consensus le donnait à 5,4% après 5,0%.

* Tableau

(Reportage Lucia Mutikani, version française Laetitia Volga, édité par Jean-Michel Bélot et Bertrand Boucey)

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