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EDF: Nouveau retard et nouveau surcoût pour les EPR d’Hinkley Point

PARIS (Reuters) – Le chantier des deux réacteurs nucléaires EPR de la centrale britannique d’Hinkley Point accusera un retard supplémentaire de plus d’un an et son coût global va augmenter de trois milliards de livres sterling (3,54 milliards d’euros) supplémentaires pour atteindre 25 à 26 milliards, a annoncé jeudi soir EDF, l’opérateur du projet.

Le groupe français avait déjà modifié le calendrier et réévalué la facture de ce dossier en janvier 2021 en annonçant un report de six mois de la mise en service et un surcoût de 500 millions de livres, à 22-23 milliards.

« Le démarrage de la production d’électricité de l’unité 1 est désormais prévu en juin 2027 », explique-t-il désormais en précisant que « le risque de report de la livraison des deux unités est évalué à 15 mois, en supposant l’absence de nouvelle vague pandémique et d’effet additionnel de la guerre en Ukraine ».

EDF justifie ce nouveau retard par le fait que « les personnes, les ressources et la chaîne d’approvisionnement ont été mises à rude épreuve et leur efficacité a été limitée » depuis le début de la pandémie de COVID-19 il y a deux ans.

« De plus, le volume d’études et de travaux de génie civil, et le coût de ces travaux et en particulier des ouvrages maritimes, ont augmenté », ajoute-t-il.

Le groupe contrôlé par l’Etat français assure que conformément au contrat signé avec Londres, le nouveau surcoût du chantier d’Hinkley Point n’aura aucune conséquence sur la facture des consommateurs britanniques.

La prochaine étape clé du projet est la pose du dôme de béton de l’EPR numéro un, prévue au deuxième trimestre de l’an prochain.

À la Bourse de Paris, l’action EDF gagnait 1,98% à 8,46 euros vers 10h15 alors que l’indice CAC 40 progressait de 0,73%.

Jefferies estime dans une note que les nouvelles annonces impliquent une dépréciation de 0,85 euro de l’action EDF mais que « les risques avaient été signalés par EDF lors de la présentation des résultats du premier trimestre et ont donc probablement été anticipés ».

Même analyse pour JPMorgan, qui estime que le retard et le surcoût « ne sont pas une surprise pour le marché car le projet n’était pas immunisé contre la crise du COVID-19 et ses répercussions sur les chaînes d’approvisionnement mondiales ».

Le cours de Bourse d’EDF avait en outre perdu 3,58% sur les deux séances précédentes après une nouvelle révision à la baisse des prévisions de production d’électricité nucléaire du groupe, conséquence des défauts de corrosion qui affectent certains réacteurs, un dossier dont l’impact financier a été revu à la hausse.

(Reportage Jean Terzian, Forrest Crellin et Marc Angrand)

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