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« Ça me hante encore aujourd’hui » : les victimes des attentats de novembre 2015 à la barre

Des sanglots dans la voix, les premières victimes des attentats du 13 novembre 2015, témoins des explosions du Stade de France, ont raconté mardi au Palais de justice de Paris le traumatisme qui continue de les hanter.

Ce soir-là, un premier homme a perdu la vie quand trois kamikazes se sont fait exploser en l’espace de quarante minutes près de l’enceinte de Saint-Denis où se jouait un match de football entre la France et l’Allemagne.

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Un à un à la barre, des gendarmes de la garde républicaine alors chargés de la sécurité ont défilé face à Salah Abdeslam, seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts dans ces attentats, les plus graves jamais commis en France en temps de paix.

« C’était mon premier jour de travail après mon congé paternité », se souvient Renaud, qui a retiré son képi avant de témoigner. Sa voix se brise. « Ma première fille avait cinq semaines, elle aurait pu ne jamais connaître son père ».

Six ans après, l’émotion reste immense. « C’est pas fini et je sais pas si ce sera fini un jour », dit-il.

Comme lui, c’est submergé par l’émotion que les militaires, pourtant formés et habitués aux situations extrêmes, ont fait appel à leurs souvenirs.

« Je garde en moi l’explosion, le bruit, l’odeur », a dit Pierre, militaire retraité, qui a été hospitalisé en service psychiatrique et est toujours suivi actuellement.

« ILS ONT DÉTRUIT DES FAMILLES ENTIÈRES »

« J’ai beaucoup de problèmes encore quand on parle d’attentats, les images reviennent, les odeurs, c’est quelque chose qui persiste », dit-il. « Ce soir-là les terroristes, en plus d’avoir tué un homme, ils ont détruit des familles entières. »

Comme lui, Grégory, aujourd’hui en poste en Guyane, a dit « à quel point la lâcheté humaine a fait du mal aux familles. »

« Vous êtes suivi ? », lui a demandé le président, Jean-Louis Périès.

« Je suis en outre-mer, ça c’est une belle thérapie », a répondu le militaire. « Que ce soit pour moi ou ma famille, il fallait qu’on parte. »

Jonathan, chef d’escadron qui commandait la douzaine de gardes républicains concernés, a raconté les yeux ouverts de la victime décédée, l’appel à l’aide d’une blessée, les morceaux de corps alors que retentit la rumeur joyeuse du stade. « Je pense alors que je suis en face de deux mondes inconciliables: la vie et la mort. Ça me hante encore aujourd’hui », dit-il.

L’officier parle surtout du traumatisme de ses hommes et du manque de soutien de sa hiérarchie. « Je me sens abandonné, seul et ne sachant que faire », se souvient-il.

Sophie Dias, 39 ans, la fille de l’homme tué au stade de France, Manuel Dias, a raconté son « Papa poule », dont elle a appris la mort alors qu’elle préparait son mariage au Portugal.

Marylin, blessée à la joue, a témoigné de la disparition de la jeune femme « pleine d’entrain, pleine d’enthousiasme » qu’elle était avant l’attentat. Elle a quitté Paris, perdu son travail et souffre encore de stress post-traumatique. « Je n’ai plus la force », a-t-elle dit à plusieurs reprises. « C’est vraiment un combat quotidien et c’est difficile de retrouver de la légèreté. »

A l’ouverture du procès, le 8 septembre, Salah Abdeslam s’était présenté en « combattant de l’Etat islamique ».

Vingt accusés sont jugés pour leur rôle présumé dans l’organisation de ces attaques revendiquées par l’Etat islamique et menées de façon quasi-simultanée au Stade de France, sur les terrasses de cafés parisiens et à la salle de concert du Bataclan.

(Edité par Sophie Louet)

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