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Coronavirus Covid-19: Premier transfert mercredi de patients franciliens en Bretagne

Trente-six patients atteints par le coronavirus et hospitalisés en Ile-de-France, région de France la plus touchée avec le Grand-Est et qui s’attend à un « pic » cette semaine, vont être transférés mercredi vers la Bretagne à bord de deux TGV médicalisés, a annoncé mardi le directeur général de la Santé, qui évoque des opérations inédites dans le pays pour des patients en état de réanimation.
Jérôme Salomon a déclaré que « 288 patients lourds, graves, nécessitant des soins complexes (avaient été) transférés vers des régions moins en tension ».
« Ce nombre est amené à progresser dans les jours et les semaines qui viennent », a-t-il dit.
« Je peux d’ores et déjà vous annoncer le départ dès demain de deux TGV médicalisés depuis Paris vers la région Bretagne pour 36 patients graves d’Ile-de-France. »
Pour soulager les services de santé du Grand-Est, « en très forte tension », et d’Ile-de-France, où « la situation est aussi difficile », Jérôme Salomon a en outre lancé un appel « au volontariat des professionnels de santé compétents en réanimation, médecins, infirmiers, aides-soignants » pour soutenir les personnels de ces deux régions.
L’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) avait évoqué auparavant le transfert mercredi de 38 patients, et non 36, vers la Bretagne.
Ni l’AP-HP ni Jérôme Salomon n’ont précisé où seraient accueillis ces patients mais selon France 3 Bretagne, trois hôpitaux bretons seraient concernés – Rennes, Brest et Saint-Brieuc.
Ce transfert est le troisième par TGV depuis le début de l’épidémie de coronavirus qui a fait selon les derniers chiffres fournis mardi 3.523 morts pour un total de 52.128 cas de contamination en France.
Dimanche, 36 patients en réanimation du Grand-Est ont été transportés en TGV médicalisé à Poitiers et à Bordeaux (Nouvelle Aquitaine).

« SOUPAPE DE SÉCURITÉ »

Trois jours plus tôt, un premier transfert avait permis à 20 patients alsaciens atteints par le Covid-19 de rejoindre les hôpitaux d’Angers, Le Mans, Nantes et La Roche-sur-Yon, dans l’ouest de la France.
Le transfert via TGV des patients d’Ile-de-France survient à l’heure où les autorités sanitaires régionales s’attendent à un « pic » de malades qui provoquerait une saturation de ses hôpitaux, où environ 2.000 patients sont en réanimation.
« Ce n’est pas complètement saturé, il y a encore un ou deux lits dans certains services » mais « on n’est plus dans une situation dans laquelle on avait devant nous une marge », a dit le directeur général de l’AP-HP Martin Hirsch mardi lors d’une conférence de presse.
Dans ce contexte, « les transferts interrégionaux mis en place, notamment ceux de demain, constituent une soupape de sécurité importante même si c’est une proportion limitée de patients », a souligné à ses côtés Bruno Riou, le directeur médical de crise de l’AP-HP.
Le temps presse, a renchéri Antoine Vieillard-Baron, chef du service de médecine intensive-réanimation de l’hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). « On avait 200 malades en réanimation mi-mars, 1.000 le 24 mars et 1.900 aujourd’hui » – pour une durée en moyenne de deux semaines.
« Depuis ce week-end et le début de cette semaine, on est dans la plupart des sites à envisager la réanimation hors des murs » en transformant par exemple des salles de réveil en salles de réanimation, a-t-il ajouté.
Parallèlement, l’AP-HP teste depuis dimanche la possibilité d’oxygénation de patients à domicile sous surveillance médicale à distance. Il s’agit de « commencer à préparer la suite : faire en sorte que des patients puissent sortir de médecine aiguë plus rapidement de sorte à pouvoir en accueillir d’autres, par exemple sortant de réanimation », a expliqué Martin Hirsch dans les colonnes de Libération. « On teste s’il est possible de suivre leur état de santé et leur niveau de saturation en oxygène à domicile ».

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