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Climat: Le Giec exhorte le monde à une action drastique immédiate

par Jake Spring, Gloria Dickie et Andrea Januta

(Reuters) – Le changement climatique est en cours et l’humanité est loin d’être prête, a averti le groupe d’experts des Nations unies sur le climat (Giec) dans un nouveau rapport publié lundi, appelant à une action drastique à grande échelle alors que près de la moitié de la population mondiale est déjà vulnérable à des impacts climatiques de plus en plus dangereux.

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Entre un tiers et la moitié de la planète doit être conservée et protégée pour garantir l’approvisionnement futur en nourriture et en eau douce, indique le rapport du Giec, ajoutant que les villes côtières ont besoin de plans pour protéger les populations des tempêtes et de la montée des eaux.

« L’adaptation sauve des vies », a déclaré le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, à l’occasion de la publication du rapport. « Alors que les impacts climatiques s’aggravent, et ils continueront à s’aggraver, l’intensification des investissements sera essentielle pour la survie ».

« Tout retard signifie la mort », a-t-il alerté.

Ce rapport de 3.675 pages est le dernier en date d’une série publiée par le Giec détaillant le consensus scientifique sur le changement climatique. Il se concentre sur la manière dont la nature et les sociétés sont affectées et ce qu’elles peuvent faire pour s’adapter.

Malgré l’impact du changement climatique beaucoup plus rapide que ce que les scientifiques avaient prévu, les pays ne parviennent pas à maîtriser leurs émissions carbone, qui continuent d’augmenter.

« La pollution carbonique incontrôlée contraint les plus vulnérables du monde à une marche forcée vers la destruction », a déclaré Antonio Guterres dans une allocution vidéo lundi. « Les faits sont indéniables. Cette démission du leadership est criminelle. »

L’envoyé spécial pour le climat des Etats-Unis, John Kerry, a déploré que peu de mesures aient été mises en place pour s’adapter au changement climatique et estimé que le rapport du Giec offrait un « plan d’action ».

« Le déni et les retards ne sont pas des stratégies, ils sont une recette pour le désastre », a-t-il ajouté dans un communiqué.

De son côté, le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a mis en garde contre la menace que fait peser le changement climatique sur la stabilité du monde.

« Nous connaissons les risques importants que le changement climatique fait peser sur notre santé et notre sécurité, et nous savons que le climat joue un rôle décisif dans la trajectoire de la paix et de la prospérité dans le monde », a-t-il déclaré.

En France, la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a mis en avant sur Twitter le pacte vert de l’Union européenne destiné à adapter les politiques des pays membres en matière de climat, d’énergie, de transport et de fiscalité.

Ce pacte vert vise à atteindre l’objectif de l’UE de réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre d’au moins 55% d’ici à 2030 par rapport aux niveaux de 1990.

De son côté, l’ONG Greenpeace a déploré que le climat occupe moins de 3% des débats à l’occasion de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel en France et lancé un appel sur Twitter pour « plus de climat dans l’élection présidentielle ».

ADAPTATION ET JUSTICE SOCIALE

Si les gouvernements doivent réduire radicalement leurs émissions pour éviter un réchauffement planétaire incontrôlé, ils peuvent également limiter les souffrances en s’adaptant aux conditions d’un monde plus chaud, malgré les coûts élevés que cela représente, indique le rapport du Giec.

Les villes pourraient investir dans des zones de refroidissement afin de faire face aux vagues de chaleur et dans de nouvelles infrastructures pour les communautés côtières.

La publication du rapport trois mois après la réunion des dirigeants mondiaux lors d’un sommet sur le climat à Glasgow, en Écosse, met en évidence l’urgence des efforts à déployer pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport aux températures de l’ère préindustrielle.

Le dépassement de ce seuil entraînera des dommages irréversibles pour la planète, selon le Giec, et chaque augmentation du réchauffement entraînera davantage de souffrance.

Après s’être déjà réchauffée de 1,1 degré, la planète devrait atteindre le seuil de 1,5 degré d’ici deux décennies.

Selon le rapport, les sociétés ne parviendront pas à s’adapter au réchauffement de la planète si elles ne sont pas socialement inclusives dans la lutte contre ce phénomène. Les solutions doivent inclure les populations indigènes, précaires et les minorités.

Sans développement économique inclusif en Afrique, par exemple, le changement climatique plongera 40 millions de personnes supplémentaires dans l’extrême pauvreté d’ici à 2030.

Mais le temps presse pour opérer les transformations nécessaires à l’échelle de la société, préviennent les auteurs du rapport. Les décisions prises au cours de la prochaine décennie détermineront la trajectoire climatique à venir.

« Il existe une fenêtre brève et qui se referme rapidement pour assurer un avenir vivable à la planète », a déclaré Hans-Otto Portner, coprésident du groupe de travail du Giec à l’origine du rapport. « Nous devons être à la hauteur de ce défi ».

(Version française Lou Phily, édité par Blandine Hénault)

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