Rechercher sur le site

Entrez les mots-clés dans la boîte ci-dessous :

Vous aimez nous lire?

Soutenez-nous !

Carlos Ghosn interrogé à Beyrouth par des juges français

BEYROUTH (Reuters) – L’ancien dirigeant de l’Alliance Renault-Nissan, Carlos Ghosn, a été interrogé lundi à Beyrouth par des juges d’instruction français qui enquêtent sur des allégations de malversations financières en France ayant conduit à la saisie de millions d’euros de ses actifs, ont annoncé ses avocats.

Les magistrats et enquêteurs français ont entendu pour la première fois l’ex-PDG dans le cadre d’une procédure en cours concernant le financement de deux fêtes organisées au château de Versailles alors que Renault en était mécène, sur des paiements versés par la coentreprise basée au Pays-Bas, Nissan-Mitsubishi BV (NMBV), à un distributeur à Oman, et sur des prestations de conseil payées par cette filiale.

Ce message vous a fait du bien ? Soutenez la chaîne Chrétiens TV à partir de 5 euros par mois

L’audition a débuté vers 10h00 (07H00 GMT) et s’est terminée vers 18h00. D’autres auditions sont programmées jusqu’à la fin de la semaine.

Jean Tamalet, l’un des avocats de Carlos Ghosn, a déclaré à la presse à l’issue de cette première journée d’audition que c’était la toute première fois « depuis son arrestation arbitraire au Japon » que son client pouvait s’expliquer devant les juges avec ses avocats à ses côtés et après avoir préparé sa défense.

Carlos Ghosn avait été arrêté au Japon en novembre 2018, accusé de fausse déclaration de salaire et d’utilisation des fonds de l’entreprise à des fins personnelles.

Plusieurs procédures judiciaires sont en cours, notamment sur sa domiciliation fiscale et sur les indemnités de départ et de retraite qu’il réclame à Renault.

Carlos Ghosn, réfugié au Liban depuis décembre 2019 après avoir fui le Japon, a toujours nié avoir commis des actes répréhensibles dans toutes les affaires le concernant.

Avant qu’il soit interrogé lundi, l’équipe de défense de l’ancien patron automobile avait dit dans un communiqué avoir identifié des « irrégularités de procédure graves » susceptibles de compromettre cette procédure organisée par les autorités judiciaires libanaises.

« Ces anomalies, qui fragilisent le processus judiciaire, proviennent des méthodes singulières de l’enquête japonaise qui demeure la source principale des dossiers français », avait-elle écrit.

Carlos Ghosn sera entendu en tant que témoin et ne pourra donc pas contester la légalité de la procédure, ajoutaient ses avocats dans ce communiqué.

Ces derniers souhaitent que Carlos Ghosn se voie accorder le statut de « mis en examen », seul moyen pour lui de « dénoncer les vices juridiques affectant le dossier et de faire réaliser des auditions », expliquaient-ils.

La justice néerlandaise a ordonné le 20 mai dernier à Carlos Ghosn de restituer à Nissan et Mitsubishi près de cinq millions d’euros de revenus versés en 2018 par NMBV, dans le cadre d’une procédure initiée par le patron déchu lui-même, qui estimait avoir fait l’objet d’un licenciement abusif au regard du droit du travail néerlandais.

(Samia Nakhoul, Maha El Dahan, version française Hayat Gazzane et Jean-Stéphane Brosse, édité par Jean-Michel Bélot)

tagreuters.com2021binary_LYNXNPEH4U09M-FILEDIMAGE

Chrétiens TV

Les commentaires sont fermés.

 
        
                    
     

LES ARTICLES LES PLUS LUS