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Un Tunisien de 21 ans massacre trois personnes dans une église à Nice

par Eric Gaillard

PARIS/NICE (Reuters) – Un ressortissant tunisien de 21 ans a décapité une femme et tué deux autres personnes à coups de couteau jeudi matin dans la Basilique Notre-Dame, en plein coeur de Nice, a déclaré le procureur de la République antiterroriste.

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L’assaillant, qui a crié « Allah Akbar » lorsque les policiers sont intervenus, était en situation irrégulière et n’était pas connu des services de renseignement, a ajouté Jean-François Ricard pendant une conférence de presse au tribunal de Nice.

L’attaque d’inspiration islamiste, la troisième sur le territoire français depuis la republication des caricatures de Mahomet par Charlie Hebdo début septembre, a suscité une vive émotion dans le pays, dont celle du président Emmanuel Macron qui s’est rendu sur place, et de nombreuses condamnations internationales.

L’assaillant était arrivé le 20 septembre sur l’île de Lampedusa, puis le 9 octobre à Bari (Italie) avant de se rendre en France. Arrivé à la gare de Nice jeudi matin, il a parcouru à pied les 400 mètres qui le séparaient de la basilique dans laquelle les caméras de vidéosurveillance ont montré qu’il avait pénétré à 08h29, a détaillé Jean-François Ricard.

Les corps de deux victimes, une femme de 60 ans présentant un « égorgement très profond de l’ordre d’une décapitation », et un homme de 55 ans présentant « une importante plaie à la gorge » ont été retrouvés à l’intérieur de l’église, a déclaré le procureur.

L’homme était le sacristain de la basilique et il était père de deux enfants, a précisé à Reuters le père Gil Florini, curé à Nice.

La troisième victime, une femme de 44 ans, a pu s’échapper 25 minutes après l’entrée du tueur dans la basilique mais elle a par la suite succombé à ses blessures, a ajouté le procureur.

« IL CRIAIT ALLAH AKBAR »

A 08h57, quatre policiers municipaux sont entrés dans la basilique par une porte latérale.

« Ils ont fait face à l’auteur des faits qu’ils ont pu neutraliser (…) Cet homme s’était avancé vers eux de manière menaçant en criant ‘Allah Akbar' », a dit Jean-François Ricard.

Les policiers ont utilisé un taser puis tiré à 14 reprises en direction du suspect dont le pronostic vital restait engagé jeudi soir, a précisé le procureur antiterroriste.

Jean-François Ricard a indiqué que les enquêteurs avaient identifié le suspect grâce à un document de la Croix-Rouge italienne qu’il portait sur lui mais il n’a pas voulu donner son nom pour ne pas nuire à l’enquête et a appelé les médias à la responsabilité.

Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste, tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Dénonçant une « attaque terroriste islamiste contre la France », Emmanuel Macron a annoncé un renforcement de l’opération Sentinelle, qui passera dans les prochaines heures de 3.000 à 7.000 militaires mobilisés pour protéger notamment les lieux de cultes.

Après les attentats de 2015, l’opération Sentinelle avait mobilisé jusqu’à 10.000 soldats.

« Nous nous mettrons ainsi en situation de protéger tous les lieux de culte, en particulier bien évidemment les églises, pour que la Toussaint puisse se dérouler dans les conditions qui sont dues », a souligné Emmanuel Macron.

VIGIPIRATE EN « URGENCE ATTENTAT »

Jean Castex a annoncé de son côté que le plan Vigipirate en France était porté au niveau « urgence attentat » sur l’ensemble du territoire national.

« La réponse du gouvernement sera ferme, implacable et immédiate », a dit le Premier ministre à la tribune de l’Assemblée nationale, alors qu’un conseil de défense est prévu vendredi matin à l’Elysée.

L’attaque à Nice intervient à peine deux semaines après l’assassinat de Samuel Paty, professeur de collège décapité par un réfugié d’origine tchétchène quelques jours après avoir montré en classe des caricatures de Mahomet.

Emmanuel Macron a provoqué la colère d’une partie du monde musulman en promettant lors de l’hommage national à Samuel Paty que la France ne renoncerait jamais à ces caricatures.

Jeudi, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a appelé les musulmans de France à annuler les célébrations de la fête de la naissance du prophète (Mawlid), prévues ce jour, en signe de deuil et de solidarité avec les trois victimes de l’attentat de Nice.

La ville de Nice a déjà été frappée le 14 juillet 2016 par un attentat au camion sur l’emblématique promenade des Anglais, qui avait fait 86 morts et 458 blessés.

« Trop c’est trop, il est temps maintenant que la France s’exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l’islamo-fascisme de notre territoire », a déclaré le maire Christian Estrosi.

VOIR AUSSI:

REACTIONS politiques et religieuses en France après l’attentat de Nice

RÉACTIONS internationales à l’attaque de Nice

(Bureau de Paris avec Eric Gaillard, Matthias Galante à Nice et Tangi Salaün, Sudip Kar-Gupta, Matthieu Protard, Geert de Clercq à Paris, édité par Bertrand Boucey)

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