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Katherine Johnson, chrétienne protestante et pionnière de la NASA

Katherine Johnson, une mathématicienne super douée dont les calculs ont été essentiels à tous les grands programmes de vols spatiaux de la NASA, a fêté son centième anniversaire le 26 août.


La chrétienne, physicienne, mathématicienne et ingénieure spatiale afro-américaine de la NASA, Katherine Johnson (née Katherine Coleman), a fêté ses 100 ans dimanche dernier. Réputée pour sa fiabilité dans la navigation astronomique informatisée, elle a conduit des travaux techniques à la National Aeronautics and Space Administration qui se sont étalés sur des décennies. Durant cette période, elle a calculé et vérifié les trajectoires, les fenêtres de lancement et les plans d’urgence de nombreux vols du programme Mercury, dont les premières missions de John Glenn et Alan Shepard, et de procédures de rendez-vous spatial pour Apollo 11 en 1969 jusqu’au programme de la navette spatiale américaine. Ses calculs furent essentiels à la conduite effective de ces missions.

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La chrétienne Katherine Johnson est une mathématicienne super douée dont les calculs ont été essentiels à tous les grands programmes de vols spatiaux de la National Aeronautics and Space Administration (NASA), a fêté son centième anniversaire le 26 août.

C’est elle qui avait tracé le vol d’Alan Shepard, le premier Américain à aller dans l’espace en 1961. Et quand John Glenn préparait son premier vol en orbite, en 1962, il avait demandé que Katherine Johnson elle-même vérifie personnellement les calculs parce qu’il ne faisait pas confiance aux calculateurs électroniques de la NASA.

En 2016, le film d’Hollywood à succès Les Figures de l’ombre a rendu hommage aux contributions considérables faites par Mme Johnson et les autres ingénieurs et mathématiciens afro-américains en poste au Centre de recherches de Langley, en Virginie.

Enfance et études

Katherine Coleman est née le 26 août 1918 à White Sulphur Springs, dans le comté de Greendrier en Virginie-Occidentale, aux Etats-Unis. Elle est la cadette de trois frères et sœurs. Son père, Joshua Coleman, était bûcheron et fermier et a travaillé à l’hôtel The Greenbrier. Sa mère, Joylette Coleman, était anciennement enseignante.

Très tôt, Katherine a montré un talent pour les mathématiques. Ses parents l’ont encouragée à étudier. Comme le comté de Greenbrier ne proposait pas d’établissement scolaire public pour les jeunes Afro-Américains après le collège, les parents Coleman ont envoyé leurs enfants au lycée communal d’Institute, dans le comté de Kanawha, toujours en Virginie-Occidentale, et sur le campus de l’Université d’État de Virginie-Occidentale. Katherine n’avait que 10 ans à l’époque. La famille partageait son temps entre Institute, pendant l’année scolaire, et White Sulphur Springs durant l’été.

Katherine a obtenu son baccalauréat à l’âge de 14 ans, puis elle a intégré l’Université d’État de Virginie-Occidentale, une université traditionnellement noire (« Historically black colleges and universities »). Elle s’est inscrite à tous les cours de mathématiques proposés par l’université. De nombreux professeurs ont pris Katherine Johnson sous leur aile, dont la chimiste et mathématicienne Angie Turner King et W.W. Schiefflin Claytor, troisième étudiant afro-américain à obtenir un doctorat en mathématiques, et mentor de Katherine Johnson durant tout le lycée.

Johnson a reçu son diplôme de mathématiques et de français « avec la plus haute louange » (summa cum laude) en 1937, à l’âge de 18 ans. Elle a ensuite déménagé à Marion, en Virginie, pour enseigner les mathématiques, le français et la musique dans une école publique en Virginie.

Katherine Goble Johnson est une physicienne, mathématicienne et ingénieure spatiale afro-américaine.

En 1939, après un premier mariage avec James Goble, elle a quitté son poste d’enseignante pour intégrer le programme de mathématiques de l’Université de Virginie-Occidentale, à Morgantown, puis elle a arrêté au bout de la première session pour fonder une famille. Elle avait été l’une des trois étudiants afro-américains, et la seule femme, à être sélectionnée pour intégrer l’université, par le président de l’État de Virginie-Occidentale Dr John W. Davis sur décision de la Cour suprême des États-Unis. D’après la décision de la Cour en 1938, les États qui comptaient une école pour étudiants blancs devaient également fournir une éducation publique aux étudiants noirs, soit en autorisant Blancs et Noirs à fréquenter le même établissement, soit en créant une seconde école pour les Noirs.

Vie professionnelle

Après une courte carrière d’enseignante qui ne l’a pas satisfaite, Katherine Johnson s’est lancée dans une carrière de chercheuse mais aussi de mathématicienne, un domaine difficile d’accès pour les Afro-Américains et les femmes de son époque.

Lors d’une réunion de famille en 1952, elle a appris que le Comité consultatif national pour l’aéronautique (National Advisory Committee for Aeronautics, NACA), une agence fédérale américaine chargée de la recherche dans le domaine de l’aéronautique entre 1915 et 1958, a publié une annonce dans le Journal Noir de la ville pour recruter au sein des enseignantes en mathématiques dans les écoles publiques. Katherine Johnson s’est vu proposer un emploi en 1953 au sein de l’Unité de calcul de la zone ouest (West Area Computers), un groupe de mathématiciennes afro-américaines qui ont travaillé comme calculatrices humaines au Centre de recherche Langley de la NACA (ancêtre de la NASA) de 1943 à 1958.

Au début, elle travaillait dans un groupe de femmes affecté aux calculs mathématiques. Katherine surnommait ces femmes les « ordinateurs avec des jupes », peut-on lire dans les archives du National Visionary Leadership Project.

Leur travail principal consistait à lire les données des boîtes noires d’avions et d’autres travaux mathématiques. Puis, un jour, Katherine Johnson et une collègue ont été temporairement affectées pour aider l’équipe de recherche masculine sur les vols. Les connaissances de Katherine en géométrie analytique lui ont permis de s’intégrer rapidement au sein de ses nouveaux collègues et supérieurs, au point qu’ils ont « oublié de me renvoyer dans le groupe des femmes », déclare-t-elle. Les barrières de race et de genre étaient toujours présentes, mais Katherine Johnson dit les avoir ignorées. Elle s’affirmait dans l’équipe, demandait à participer aux réunions où aucune femme n’avait encore été admise. Elle disait simplement aux gens qu’elle avait fait le travail et mérité sa place.

Elle est ensuite réaffectée au Centre de recherche Langley, aux débuts de l’Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace (National Aeronautics and Space Administration, NASA).

En 1961, Katherine Johnson a effectué des analyses de trajectoire de lancement de
Mercury-Redstone 3, la première mission spatiale américaine habitée, lancée dans le cadre du programme Mercury le 5 mai 1961 à l’aide d’une fusée Redstone, à partir du complexe de lancement 5 (LC-5) à Cap Canaveral, en Floride. L’astronaute Alan Shepard a réalisé à bord du vaisseau Mercury baptisé Freedom 7 un vol suborbital d’une durée de quinze minutes, atteignant l’altitude de 187 km (116 mi).

En 1962, Katherine Johnson est amenée à vérifier à la main les calculs de trajectoire informatisés de la première mission américaine envoyant un homme en orbite autour de la Terre : Friendship 7. Mercury-Atlas 6 est la troisième mission spatiale habitée des États-Unis. Elle fait partie du programme Mercury. La capsule, baptisée Friendship 7, a été lancée par une fusée Atlas LV-3B depuis Cap Canaveral le 20 février 1962. Elle a été pilotée par l’astronaute John Glenn, qui réalisa trois orbites autour de la terre, faisant de lui le premier Américain à accomplir un vol orbital1 (les deux vols précédents étant des vols suborbitaux.)

John Glenn, qui connaissait la réputation de Katherine Johnson, a demandé expressément que cette vérification manuelle soit faite par elle, en tant que procédure standard dans la « checklist » précédant le vol.

En 1969, durant la mission Apollo 11, une mission du programme spatial américain Apollo au cours de laquelle des hommes se sont posés sur la Lune pour la première fois le 20 juillet 1969, Katherine Johnson a aidé à préciser les trajectoires de rendez-vous spatial entre le module de commande et le module lunaire Apollo quand celui-ci remonte de la surface de la Lune.

James Frederick Bridenstine, représentant républicain de l’Oklahoma à la Chambre des représentants des États-Unis et administrateur de la NASA, a tenu à rendre hommage à Katherine Johnson :

« Le programme spatial de notre pays n’existerait pas en tant que tel aujourd’hui sans les contributions de la mathématicienne Katherine Johnson au centre Langley de la NASA. Joignez-vous à moi pour lui souhaiter un joyeux centenaire, et découvrez ce que ses travaux nous ont légué. »

Vie privée

En 1939, Katherine Coleman a épousé James Francis Goble. Ils ont eu trois filles: Constance, Joylette et Katherine. Le couple a aussi eu six petits-enfants et 11 arrière-petits-enfants.

En 1953, elle et James ont déménagé leur famille à Newport News pour poursuivre une nouvelle opportunité d’emploi. En 1956, James Goble est décédé d’une tumeur cérébrale inopérable.

Katherine Goble s’est remariée en 1959 à James A. Johnson, qui avait été sous-lieutenant dans l’armée et vétéran de la guerre de Corée.

Katherine Johnson est une chrétienne protestante engagée. Elle a chanté dans la chorale de l’église presbytérienne Carver pendant 50 ans.

Distinctions et hommages

Katherine Johnson a reçu le prix ​​d’excellence du Centre de recherche Langley (Langley Research Center) en 1971, 1980, 1984, 1985 et 1986. Le LaRC est le plus ancien des centres de recherche de l’agence spatiale américaine de la NASA.

En reconnaissance de ses accomplissements, Katherine Johnson s’est vu décerner la Médaille présidentielle de la liberté en 2015 par le président Barack Obama. La Presidential Medal of Freedom est une décoration décernée par le président des États-Unis et est, avec la médaille d’or du Congrès (Congressional Gold Medal) accordée par un acte du Congrès, la plus haute décoration civile des États-Unis. Elle est décernée à des personnes, américaines ou non, qui ont fourni « une contribution particulièrement méritoire pour la sécurité ou les intérêts nationaux des États-Unis, un monde de paix, ou des efforts remarquables dans le domaine culturel ou autres, public ou privé. »

En 2016, la NASA a dédié en son honneur le nouveau Katherine G. Johnson Computational Research Facility, au Centre de recherches de Langley.

Madame Johnson est l’objet du livre intitulé Hidden Figures de Margot Lee Shetterly, adapté au cinéma en 2017 sous le titre du film d’Hollywood à succès Les Figures de l’ombre, où elle est incarnée par l’actrice Taraji P. Henson.

Ce film a rendu hommage aux contributions considérables faites par Katherine Johnson et les autres ingénieurs et mathématiciens afro-américains en poste au Centre de recherches de Langley, en Virginie.

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