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Biélorussie: Arrestations massives en marge du référendum sur les armes nucléaires

Près de 800 personnes ont été arrêtées dimanche en Biélorussie en marge du référendum organisé pour permettre de modifier la Constitution, notamment en faisant disparaître l’obligation pour le pays de rester une « zone sans nucléaire », a fait savoir lundi le gouvernement biélorusse.

Alors que le territoire biélorusse constitue l’une des bases arrières de l’offensive russe lancée jeudi dernier en Ukraine, un des amendements soumis à référendum permettrait le déploiement d’armes nucléaires en Biélorussie – voisine de l’Ukraine et de la Pologne – pour la première fois depuis la chute de l’Union soviétique.

« Si vous (les Occidentaux-NDLR) transférez des armes nucléaires en Pologne ou en Lituanie, à nos frontières, alors je demanderai à (Vladimir) Poutine de nous rendre les armes nucléaires que nous avions abandonnées sans aucune condition », a déclaré dimanche le président biélorusse Alexandre Loukachenko, interrogé dans un bureau de vote.

Le référendum constitutionnel, approuvé par 65% de la population selon les données officielles, s’est accompagné de manifestations sans précédent depuis des mois, des milliers de personnes descendant dans les rues malgré la sévère répression de l’opposition à l’oeuvre depuis la contestation de la réélection jugée frauduleuse d’Alexandre Loukachenko en août 2020.

Les puissances occidentales ne comptent pas reconnaître le résultat de ce scrutin, notamment en raison du contexte répressif dans lequel il s’est déroulé.

La France a ainsi fait savoir lundi, par le biais d’une déclaration de la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qu’elle ne reconnaissait pas « les résultats du prétendu scrutin référendaire ».

SANCTIONS EUROPEENNES EN VUE

La France, qui se dit « particulièrement préoccupée par la suppression des références à l’objectif de neutralité de la Biélorussie et de dénucléarisation de son territoire » prévient qu' »avec nos partenaires de l’OTAN, nous nous réservons le droit de prendre les mesures nécessaires pour nous adapter à cette nouvelle situation stratégique ».

Le Haut Représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Josep Borrell, a quant à lui estimé lundi que la Russie empruntait « un chemin très dangereux » en ayant l’intention de déployer des équipements nucléaires en Biélorussie.

Selon un haut responsable européen, l’Union européenne prévoit d’imposer cette semaine de nouvelles sanctions contre la Biélorussie, en raison de son soutien à l’invasion russe en Ukraine.

Pour le ministère biélorusse de l’Intérieur, en dépit des appels à la déstabilisation en provenance de l’étranger, « il n’y a pas eu de mobilisation de masse ». « La police a été concentrée sur une réponse rapide pour supprimer les provocations », dit-on de même source.

Svetlana Tsikhanouskaïa, adversaire d’Alexandre Loukachenko lors du scrutin présidentiel de 2020 et cheffe de file de l’opposition en exil, avait appelé les Biélorusses à profiter du référendum pour protester contre l’offensive russe en Ukraine, que Moscou qualifie d' »opération militaire spéciale ».

Des vidéos et des photos postées sur les réseaux sociaux ont montré des rassemblements de dizaines de personnes autour des bureaux de vote dans la capitale Minsk et dans d’autres villes du pays, plusieurs vidéos montrant des foules scandant « Non à la guerre ».

Parmi les évolutions proposées dans le cadre du référendum constitutionnel figure également un amendement accordant l’immunité à vie au président, y compris s’il quitte le pouvoir.

(Rédigé par Matthias Williams, avec la contribution de Jan Strupczewski à Bruxelles, version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey et Blandine Hénault)

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