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Semaine noire pour les actions européennes

par Laetitia Volga

PARIS (Reuters) – Les Bourses européennes ont fini une nouvelle fois en forte baisse vendredi alors que les préoccupations concernant la guerre en Ukraine provoquent un important mouvement de vente sur les actions mondiales au profit des emprunts d’Etat, du dollar et autres valeurs refuges.

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À Paris, le CAC 40 a plongé de 4,97% à 6 061,66 points, son plus bas niveau de clôture depuis le 31 mars 2021.

Le Footsie britannique a abandonné 3,48% et le Dax allemand a perdu 4,41%.

L’indice EuroStoxx 50 a cédé 4,96%, le FTSEurofirst 300 a reculé de 3,61% et le Stoxx 600 de 3,56%.

Ce dernier affiche sur la semaine un recul de 7% et le CAC 40 de 10,2%, leur plus mauvaise performance hebdomadaire en deux ans.

L’indice mondial MSCI All Country reculait de 1,8%, en baisse de plus de 10% depuis le début d’année.

Au moment de la clôture en Europe, les grands indices de Wall Street perdaient de -1,21% à -1,82%.

L’annonce dans la matinée de la prise par les forces russes de la plus grande centrale nucléaire d’Europe située en Ukraine, près de laquelle un incendie s’est déclaré, a provoqué une importante remontée de l’aversion au risque.

Les combats se poursuivent entre les deux camps alors que l’armée russe a encerclé et bombardé plusieurs villes ukrainiennes en ce début de deuxième semaine de l’assaut lancé par le président russe Vladimir Poutine.

« Vous avez un risque d’inflation croissant, vous avez une énorme incertitude sur ce qui va se passer en Ukraine et un président russe qui n’exclut pas les armes nucléaires – c’est une toile de fond assez toxique », a déclaré Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

L’indice de volatilité de l’EuroStoxx 50 a pris 22,72% sur la journée et dépasse 45 points pour la première fois depuis avril 2020.

VALEURS

En Bourse, tous les indices sectoriels Stoxx ont clôturé dans le rouge et les baisses les plus marquées ont affecté le compartiment bancaire (-6,66%), particulièrement surveillé pour son exposition à la Russie, et celui de l’automobile (-5,6%).

Société générale a abandonné -10,03% et accuse désormais un repli de plus de 40% depuis son pic de la mi-février.

Michelin a chuté de -7,16%, au plus bas depuis plus d’un an, après avoir annoncé la mise à l’arrêt de plusieurs lignes de production affectées par des difficultés d’approvisionnement liées au conflit en Ukraine.

Unique valeur du CAC dans le vert, Thales a pris 0,8%.

Plus forte baisse du Stoxx 600, Telecom Italia a dévissé de -15,56%, plombé par ses résultats et prévisions annuelles.

LES INDICATEURS DU JOUR

L’économie américaine a créé en février plus d’emplois non agricoles que prévu mais le conflit ukrainien l’emporte sur cette bonne nouvelle.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans est tombé en séance jusqu’à -0,109%, un creux d’un mois et demi, et il a enregistré sa plus forte baisse hebdomadaire depuis 2011, le conflit en Ukraine poussant les investisseurs à se ruer sur les valeurs refuges.

Son équivalent américain perd près de 14 points de base à 1,7239%, à l’Ukraine s’ajoutant l’annonce de la stagnation du salaire horaire moyen en février.

CHANGES

Le dollar, profitant également d’achats refuges, gagne 0,87% face à un panier de devises internationales.

L’euro évolue sous 1,10 dollar pour la première fois depuis mai 2020, en baisse de -1,39%. Face au franc suisse, la monnaie unique a atteint un creux de sept ans.

« L’euro est un peu à l’épicentre de l’aversion au risque », a déclaré Neil Jones chez Mizuho.

Compte tenu de la flambée des prix de l’énergie et de la réticence de la Banque centrale européenne à modifier sa politique de taux, « la tendance baissière de l’euro devrait continuer », a-t-il ajouté.

PÉTROLE

Les cours pétroliers prennent plus de 3% face aux craintes de ruptures d’approvisionnements en provenance de la Russie.

Le Brent évolue à 114,1 dollars le baril et le brut léger américain à 111,36 dollars.

(Laetitia Volga, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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