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La France vote dans un contexte bouleversé par l’épidémie de coronavirus

PARIS (Reuters) – Le premier tour des élections municipales se tient ce dimanche en France dans un contexte inédit d’un pays mis à l’arrêt par l’épidémie de coronavirus qui s’est traduit par une forte baisse de la participation, en recul de près de 16 points par rapport au dernier scrutin de 2014.

A 17h, la participation s’élevait à 38,77% à 17h00 en France métropolitaine contre 54,72% lors du premier tour des municipales il y a six ans à la même heure, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur.

Les bureaux de vote, où quelque 47,6 millions de Français sont appelés à désigner leurs maires et conseillers municipaux dans quelque 35.000 communes, fermeront, selon les villes, entre 18h00 et 20h00. Un second tour est programmé dimanche prochain, le 22 mars.

Pour tenter de rassurer les électeurs face à l’accélération de la progression du coronarivus, les autorités avaient multiplié les déclarations rassurantes cette semaine et annoncé des mesures de protection sanitaire « strictes » dans les bureaux de vote.

Les électeurs ont été invités à ramener leur propre stylo d’encre bleue ou noire indélébile pour émarger sur la liste électorale et ils ont été autorisés à utiliser les bulletins de vote reçus par courrier.

« Je ne suis pas inquiète, mais c’est sérieux », a déclaré Valérie, une psychothérapeute de 50 ans, croisée dans la file d’attente d’un bureau de vote du 9e arrondissement de Paris où les électeurs respectaient le marquage au sol pour maintenir les distances de sécurité.

« Je fais ce qu’il faut, je prends bien soin de moi, je reste chez moi. Je fais attention à ce que je mange, à bien dormir, à garder le moral. Et puis je fais ce qu’on me dit », a-t-elle ajouté.

DÉBAT SUR LE MAINTIEN DU SECOND TOUR

Au lendemain de l’annonce de la fermeture des bars, restaurants et commerces non indispensables, la question du maintien du scrutin continuait de faire débat entre médecins et élus de tous bords politiques.

Dans un tweet publié dans la matinée, le président de la commission médicale d’établissement des hôpitaux de Paris, Rémi Saolomo, recommande aux Français d’appliquer « le confinement maximum » et de ne pas aller voter.

Un appel en écho à la tribune https://www.atlantico.fr/decryptage/3588022/–monsieur-le-president-medecins-nous-vous-demandons-le-report-des-elections-municipales–, publiée par le site Atlantico, d’une quinzaine de médecins, urgentistes, réanimateurs ou spécialistes de santé publique, qui ont demandé dans la soirée samedi un report des municipales.

Côté politiques, plusieurs présidents de conseils régionaux parmi lesquels Gilles Simeoni, président du conseil exécutif de Corse, Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France, ou encore Xavier Bertrand, le président de la région Hauts-de-France, ont exprimé une demande similaire.

« Je suis garant de la sécurité, de la santé de nos concitoyens mais également de la vie démocratique de notre pays », leur a répondu Emmanuel Macron après avoir déposé son bulletin dans l’urne au Touquet (Pas-de-Calais).

« Je pense qu’il est important de voter dans ces moments-là en prenant cette discipline, en respectant ces règles parce que je pense qu’il est important de continuer à rester des citoyens dignes, libres », a poursuivi le chef de l’Etat.

Dans la matinée, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a défendu sur franceinfo le choix de l’exécutif, insistant sur le fait que président et Premier ministre s’étaient basés sur l’avis d’experts scientifiques.

D’après un sondage Elabe pour BFM TV diffusé vendredi, 58% des Français estiment qu’Emmanuel Macron a eu raison, jeudi, de maintenir les élections. Mais ils sont aussi 61% à se dire « inquiets » de la propagation du virus, soit 13 points de plus que lors d’une précédente enquête réalisée les 10 et 11 mars, et 37% à exprimer leur inquiétude à l’idée de se rendre dans un bureau de vote (+8).

L’épidémie de coronavirus, qui a fait 91 morts et contaminé 4.499 personnes en France, a éclipsé les enjeux du scrutin dont le parti présidentiel, La République en marche, n’attend pas de miracle. Les partis traditionnels – socialistes et Républicains – défaits en 2017 espèrent se refaire une santé, tandis qu’écologistes et Rassemblement national comptent marquer des points.

(Henri-Pierre André et Marine Pennetier, édité par Elizabeth Pineau)

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