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Des biologistes s’interrogent sur la stratégie de dépistage du Covid-19

PARIS (Reuters) – Confrontés au manque de personnel et d’équipement, les biologistes privés français s’interrogent sur leur capacité à tenir le rythme de dépistage massif des personnes présentant des symptômes du COVID-19 voulu par le gouvernement pour sortir progressivement de huit semaines de confinement.

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En dévoilant mardi sa « stratégie nationale de déconfinement » devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Edouard Philippe a déclaré que les autorités sanitaires seraient en mesure de mener au moins 700.000 tests par semaine à partir du 11 mai.

Interrogé mercredi par Reuters, le ministère de la Santé a précisé que « pour pouvoir être prête », la France a mobilisé « l’ensemble des capacités de tests disponibles sur le territoire (laboratoires de ville, laboratoires vétérinaires, laboratoires de recherche, laboratoires départementaux etc.) »

Avec environ 250.000 tests hebdomadaires à l’heure actuelle, la France est loin des standards des pays de l’OCDE, et notamment de l’Allemagne qui en réalise trois fois plus en moyenne par habitant.

Les 700.000 tests évoqués par le gouvernement sont des tests RT-PCR (reverse transcription polymerase chain reaction) qui visent à établir si un patient est contaminé par le SARS-CoV-2, et non des tests sérologiques qui recherchent l’immunité développée par les anciens malades, dont le développement est en cours.

« FAUX NÉGATIFS »

Les tests PCR sont réalisés à l’aide d’un écouvillon qui sert à faire un prélèvement nasopharyngé. L’échantillon ainsi recueilli est ensuite inséré dans une machine qui donne un résultat positif ou négatif.

« La question des 700.000 tests par semaine, je ne sais pas si c’est raisonnable », a dit à Reuters François Blanchecotte, président national du Syndicat des biologistes (SDB), un des représentants des laboratoires médicaux privés.

« Le facteur limitant, ça va être les préleveurs, d’avoir des gens pour prélever à une telle échelle, sept jours sur sept », a-t-il souligné.

Les scientifiques s’inquiètent depuis le début de l’épidémie de COVID-19 du nombre de « faux négatifs », des résultats de tests qui apparaissent comme négatifs alors que la personne est en réalité infectée. Ce nombre risque encore d’augmenter si les prélèvements ne sont pas correctement réalisés.

Le gouvernement n’a pas précisé comment ces tests seraient répartis entre laboratoires privés et structures hospitalières publiques. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a assuré mercredi sur France Info qu’ils seraient tous réalisés « par des gens qui sont formés ».

Lionel Barrand, président du syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), s’inquiète aussi de la disponibilité des composants nécessaires aux tests PCR, en particulier des réactifs indispensables dont une partie doit être importée, notamment de Chine.

DIVERSITÉ DES SYMPTÔMES

« Est ce qu’on sera suffisamment approvisionné en réactifs et écouvillons? », s’interroge-il.

« Ce que nous constatons auprès des fournisseurs, c’est qu’on est toujours en tension au niveau national », a-t-il déclaré à Reuters. « On pourrait théoriquement doubler nos capacités et être à 500.000 tests (par semaine) mais il nous faut suffisamment de réactifs et d’écouvillons. »

Le ministère de la Santé a assuré à ce sujet à Reuters que le gouvernement avait pris ses précautions.

« L’Etat a fait des démarches auprès des grands fournisseurs internationaux pour sécuriser des volumes d’approvisionnements – notamment en réactifs – pour les mois qui viennent, afin de répondre aux besoins de l’ensemble des laboratoires, publics et privés », a-t-il assuré.

Les autorités sanitaires ont listé jusqu’à présent une quarantaine de types de réactifs que les laboratoires sont autorisés à utiliser. Ces réactifs sont produits aussi bien par des PME françaises que par des géants du secteur pharmaceutique comme le Suisse Roche ou l’Américain Abbott Laboratories.

Pour Lionel Barrand, l’autre source d’inquiétude est l’extrême diversité des symptômes du COVID-19, allant d’une légère fièvre et d’un simple mal de tête à une toux sévère, une perte de goût et d’odorat ou une détresse respiratoire.

« Est-ce que 500.000 ou 700.000 tests suffiront demain vu la variabilité des symptômes? C’est le grand sujet d’inquiétude. Si tous les patients qui ont un petit symptôme viennent se faire dépister, le système craquera. »

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