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Brexit: Les discussions dans l’impasse selon Bruxelles

BRUXELLES (Reuters) – Les négociations entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sur leurs futures relations sont dans l’impasse sur fond de désaccords persistants, dans un contexte de pandémie de nouveau coronavirus, a-t-on appris de sources à Bruxelles.

Selon ces sources, les laborieuses discussions autour du Brexit, qui ont repris la semaine dernière après avoir été suspendues au début de la flambée épidémique de coronavirus, ont rapidement achoppé.

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« Nous sommes dans une impasse », a dit un diplomate suivant les négociations visant à définir les nouvelles relations commerciales entre les deux parties à partir de 2021, à l’issue d’une phase de transition.

Le Royaume-Uni a quitté officiellement l’UE le 31 janvier dernier après trois ans de discussions délicates qui n’ont pas permis d’aboutir à une solution définitive sur la question de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande -seule frontière terrestre entre le bloc et le Royaume-Uni – et la façon d’éviter le rétablissement d’une séparation physique susceptible de réveiller les tensions communautaires.

« Il y a plein de détails techniques mineurs pour lesquels nous pouvons trouver des solutions. Mais sur les objectifs fondamentaux que chacune des deux parties cherche à atteindre, les différences sont énormes. Les choses ne peuvent pas avancer sans impulsion politique. Et cela fait défaut », a ajouté ce même diplomate.

A l’issue du deuxième cycle de discussions la semaine dernière, le négociateur européen en chef, Michel Barnier, a prévenu que le Royaume-Uni devait faire des concessions pour permettre de conclure un accord dans le peu de temps imparti.

Le porte-parole du Premier ministre britannique Boris Johnson a déclaré lundi que l’équipe dépêchée par Londres était prête à poursuivre les discussions, tout en prévenant que « cela ne nous rend pas plus susceptibles d’accepter les propositions de l’UE dans des domaines où le statut du Royaume-Uni en tant qu’Etat indépendant n’est pas pris en compte ».

« Clairement, il faut qu’il y ait un mouvement politique du côté de l’UE pour faire avancer les négociations, en particulier sur la pêche et l’équité des règles, afin d’aider à trouver une solution équilibrée. »

Le prochain cycle de négociations est prévu pour début juin mais les responsables européens précisent que Londres et Bruxelles peuvent encore s’accorder avant la fin du mois sur une prolongation éventuelle des négociations au-delà de la fin de l’année.

PAS D’AVANCÉE EN VUE

Mais le Premier ministre conservateur britannique a exclu cette éventualité.

« Peut-être devrions nous simplement le croire lorsqu’il dit qu’il ne prolongera pas la période de transition », a déclaré un responsable européen impliqué dans les négociations.

« Dans ce cas, nous sommes un peu perplexes sur les prochaines étapes (…). Le calendrier très serré est encore plus délicat maintenant avec le coronavirus, il n’y a aucune marge pour perdre du temps. »

Alors que l’UE estime qu’un accord de libre-échange relativement modeste est possible d’ici la fin de l’année, les conditions qu’elle juge indispensables – dont des garanties solides de concurrence équitable – ont été rejetées par Londres.

Selon des sources européennes, aucun progrès n’a été enregistré dans les discussions sur ce sujet, ni sur les garanties en termes de protection des données personnelles ou des droits de l’homme.

Alors que les Britanniques cherchent à trouver des compromis sur différents sujets qui leur seraient avantageux, les Vingt-Sept insistent sur la conclusion d’un accord unique et global qui couvrirait davantage de points.

Entre autres sujets de blocage, l’UE refuse la demande de Londres de continuer à pouvoir accéder au système d’information Schengen, la base de données de contrôle des frontières, de douane et de police de l’UE.

Le bloc estime également que les contraintes imposées par la crise sanitaire en cours, notamment la limitation des rassemblements et la mobilisation qu’elle exige des gouvernements, impose que la ratification de tout accord éventuel par les Etats membres et le Parlement européen prendrait davantage de temps que prévu initialement.

De son côté, Londres a refusé une demande de la Commission européenne d’établir un bureau à Belfast pour permettre à des experts européens de surveiller les contrôles de la frontière irlandaise.

« Les discussions n’avancent pas et nous n’avons aucune idée à l’heure actuelle de la façon de parvenir à une avancée », a déclaré un autre diplomate européen.

(Avec Elizabeth Piper à Londres, version française Myriam Rivet, édité par Bertrand Boucey)

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