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Jeanine Añez, présidente de Bolivie

LA PAZ (Reuters) – La présidente du Sénat, Jeanine Añez, s’est proclamée mardi au Congrès présidente intérimaire de la Bolivie suite au départ du dirigeant socialiste Evo Morales, lequel s’est réfugié au Mexique après avoir démissionné dimanche et a promis de continuer le « combat » politique.

Jeanine Añez, âgée de 52 ans, a fait cette annonce devant les parlementaires en invoquant une clause constitutionnelle stipulant qu’il revient à la présidente du Sénat d’assurer l’intérim au pouvoir après les démissions du président et du vice-président.

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Une session au Congrès destinée à formaliser sa nomination comme présidente intérimaire a été boycottée par les élus du Mouvement pour le socialisme (MAS), le parti de Morales, comme ceux-ci en avaient fait la menace en estimant que la mesure était illégitime.

« Du fait de l’absence définitive de président et de vice-président (…), en tant que présidente de la Chambre des sénateurs, j’assure immédiatement la présidence comme prévu par l’ordre constitutionnel », a déclaré Añez, sénatrice de droite, sous les applaudissements des élus de l’opposition.

Il était pour l’heure prématuré de savoir si cette annonce allait apaiser la situation dans la capitale la Paz, et d’autres villes du pays, où des troubles ont éclaté dès le soir du scrutin contesté du 20 octobre ayant attribué un quatrième mandat présidentiel à Morales.

Des images diffusées mardi montraient la police aux prises avec des partisans du président démissionnaire et des manifestants masqués appelant à la guerre civile dans la ville de Cochabamba.

Le département d’Etat américain a annoncé mardi soir que les Etats-Unis ordonnaient le départ des familles des employés du gouvernement en Bolivie du fait des troubles dans le pays. Dans un communiqué, il conseille par ailleurs aux citoyens américains d’éviter de se rendre en Bolivie.

Un sénateur du MAS a appelé au lancement mardi de nouvelles manifestations jusqu’au retour de Morales afin que celui-ci puisse terminer son mandat courant jusqu’en janvier prochain.

Le gouvernement de Morales s’est effondré dimanche quand l’Organisation des Etats américains (OEA) a signalé, dans un rapport rédigé sur la base d’un audit du scrutin présidentiel, de graves irrégularités dans le processus électoral.

LE COUP D’ETAT « S’EST PRODUIT LE 20 OCTOBRE »

La démission du premier président indigène de l’histoire du pays est survenue après plusieurs semaines de manifestations violentes pour contester le résultat de l’élection présidentielle. L’opposition a dénoncé une fraude de Morales après l’annonce par la commission électorale de sa victoire dès le premier tour de scrutin.

Morales a décrit la démarche d’Añez pour le remplacer comme un élément du « coup d’Etat le plus sournois et désastreux de l’histoire ».

Plus tôt dans la journée, il a remercié le gouvernement mexicain qui, a-t-il dit, lui a « sauvé la vie » en lui accordant l’asile politique.

Le président démissionnaire a répété qu’il était victime d’un complot fomenté selon lui par ses rivaux politiques. « Tant que je serai en vie, nous resterons en politique. Tant que je serai en vie, le combat continuera », a-t-il dit aux journalistes qui l’attendaient à la sortie de l’avion affrété par le gouvernement mexicain.

Accueilli à Mexico par le ministre des Affaires étrangères Marcelo Ebrard, Evo Morales a pris place à bord d’un hélicoptère militaire pour une destination que les autorités mexicaines n’ont pas dévoilée pour des motifs de sécurité.

A La Paz, avant la session au Congrès, Jeanine Añez a appelé les Boliviens à se rassembler, sans pouvoir offrir aux élus du MAS les garanties sécuritaires qu’ils demandaient.

« Nous émergeons de l’un des épisodes les plus sombres de notre histoire démocratique », a-t-elle dit. « A ceux qui ont causé des dégâts ou commis tout crime: Dieu et la justice vous jugeront ».

A Washington, où se trouve son siège, l’OEA a appelé à la tenue de nouvelles élections et à la fin des violences.

« Oui, il y a eu un coup d’Etat en Bolivie: il s’est produit le 20 octobre, quand une fraude électorale a été commise avec pour conséquence la victoire de l’ex-président Evo Morales au premier tour », a dit Luis Almagro, secrétaire général de l’organisation.

Morales, 60 ans, a été adulé à son arrivée au pouvoir en 2006. Il est vu par de nombreux Boliviens comme l’homme qui a apporté stabilité et croissance économique, mais ses détracteurs dénoncent un autocrate ayant défié les résultats du référendum de 2016 sur la limitation de la fonction présidentielle.

(avec Monica Machicao à La Paz, Stefanie Eschenbachar à Mexico, Eric Beech à Washington; Jean Terzian et Henri-Pierre André pour le service français)

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