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Des chrétiens pressés de toutes parts et persécutés

Beaucoup de chrétiens sont actuellement persécutés et rien n’indique que la situation va s’améliorer dans un proche avenir. Des églises sont incendiées. Les expulsions, les conversions forcées, les expropriations, les tortures, les assassinats, les discriminations sont monnaie courante. Dans de nombreux pays, les chrétiens ne sont que des citoyens de deuxième classe. Les causes de cet état de fait sont très complexes. La persécution des chrétiens a pris depuis longtemps une dimension mondiale, car la foi en Jésus s’est beaucoup étendue. Les chrétiens sont particulièrement touchés dans les régions où ils sont en minorité, là où il n’y a pas d’Etat de droit et dans les pays qui n’admettent pas la liberté religieuse.

« Nous sommes pressés de toute manière, mais non réduits à l’extrémité; dans la détresse, mais non dans le désespoir; persécutés, mais non abandonnés; abattus, mais non perdus. » (2 Corinthiens 4:8-9)

Ces mots de 2 Corinthiens 4:8-9 sont ceux de Paul, qui a subi beaucoup d’épreuves et de persécutions à cause de sa foi et de son travail au service de Jésus-Christ. Au chapitre 11, il parle d’emprisonnements, de coups reçus, de dangers de mort, de naufrages, de flagellations, de lapidations et par-dessus le marché de son souci pour les communautés chrétiennes. D’après la tradition, Paul a finalement été décapité à Rome sur ordre de Néron. Voilà qui n’a rien d’une vie tranquille et agréable. Et ceux qui trouvaient la foi grâce à lui rencontraient souvent le même destin de persécution.

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«Le sang des martyrs est la semence de l’Eglise.»[1. Sur la théologie du martyre chez Tertullien, voir William Carl Weinreich, Spirit and Martyrdom, University Press of America: Washington D.C., 1981 (thèse Bâle, 1977), p. 223–272.]

Cette citation remonte à Tertullien, qui, à la fin du deuxième siècle, à l’époque de la persécution des chrétiens, a dénoncé publiquement cette injustice et pris leur défense. Aux dirigeants romains, il a affirmé courageusement: «Plus vous nous fauchez, plus notre nombre grandit: le sang des martyrs est une semence.»[2. Tertullien, Apologétique 50:13. Voir à ce sujet Adolf von Harnack, Die Mission und Ausbreitung des Christentums in den ersten drei Jahrhunderten (Mission et expansion du christianisme aux trois premiers siècles), VMA-Verlag: Wiesbaden, s. d. (réimpression de la 4e édition de 1924), p. 506–510.]

L’empire romain a été constitué et maintenu à grand renfort de violence militaire. C’est par la force que les rébellions ont été écrasées, que des rois ont été détrônés, et que la volonté de Rome a été imposée à l’empire. Les chrétiens ont subi cette violence de plein fouet, car ils refusaient de vénérer l’empereur comme un Dieu. Mais ce que Rome n’avait pas prévu, c’est que Jésus, le Dieu vivant et ressuscité, ne se laisserait pas maîtriser. Rome n’avait pas compté avec l’amour et la force de la foi, qui aidaient les chrétiens à supporter les épreuves. Malgré les vagues successives de dures persécutions, les chrétiens devenaient toujours plus nombreux. Puisse le sang des martyrs être aujourd’hui encore une semence qui lèvera en son temps, pour l’honneur de Dieu.

Martin Luther a repris l’idée de Tertullien en disant: «La persécution fait croître la chrétienté, tandis que la paix et la tranquillité rendent les chrétiens paresseux et mous.» Ici en Occident, nous bénéficions de la liberté religieuse. Il nous faut en profiter. Mais chacun de nous devrait se poser la question: «Est-ce que je serais prêt, moi aussi, à souffrir pour ma foi en Jésus-Christ?»[3. Martin Luthers Sämtliche Schriften (OEuvres complètes de M. L.), éditées par Johann Georg Walch, Verlag der Lutherischen Buchhandlung H. Harms: Gross Oesingen, 1986 (réimpression de la 2e édition de 1910), vol. XIII, p. 1078–1079.] A vrai dire, nous n’en avons aucune envie. Souffrir ou mourir pour sa foi est à nos yeux la pire des catastrophes, et la liberté de religion nous paraît être le bien suprême. En réalité, notre bien suprême n’est pas la liberté de croyance, mais notre croyance elle-même. Sur notre foi en Jésus-Christ, nous devons rester inébranlables et ne jamais la renier, ni dans la liberté ni dans la persécution, ni dans la vie ni dans la mort en martyr.

Mais pas abandonnés

Quand Paul écrit qu’il est pressé de toutes parts, inquiet, persécuté, jeté à terre, il compense chacune de ces expressions, chacune de ces difficultés, en ajoutant qu’il n’est pas écrasé, ni désespéré, ni abandonné, ni détruit. Car dans toutes ses épreuves, Jésus ne l’avait jamais abandonné. Nous non plus, nous ne sommes pas écrasés. Nous ne sommes pas désespérés. Nous ne sommes pas détruits, car nous ne sommes pas abandonnés. Non, Dieu ne nous a pas abandonnés. Notre espoir ne s’appuie pas sur ce monde, sur les Nations Unies, sur la puissance de l’Occident libre ni sur aucune institution terrestre. Notre
espoir repose sur le Dieu vivant, sur Jésus-Christ notre Seigneur ressuscité, qui reviendra pour juger le monde. Tout genou fléchira devant lui et toute langue lui rendra gloire. Paul pouvait témoigner que malgré l’oppression, malgré l’inquiétude, malgré la persécution, Dieu ne l’avait pas abandonné. Il reste donc à espérer que nous non plus, nous n’abandonnerons pas les chrétiens persécutés. Nous sommes appelés à être solidaires de nos frères et de nos sœurs.

« Souvenez-vous des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. » (Hébreux 13:3)

La puissance de l’amour

«Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.» (Luc 23:34) Quand Jésus est mort sur la Croix, il n’a pas maudit ni condamné ses bourreaux.
Non: l’amour qui était en lui a continué à rayonner comme avant. Il avait dit à ses disciples: Aimez vos ennemis. Là, sur la Croix, dans son heure la plus difficile, il a fait exactement ce qu’il avait enseigné.

Quand on entend parler de persécution, quand on est témoin de cette injustice, ou quand on en est victime soi-même, il est tentant de rendre le mal pour le mal. Mais Jésus n’a rien fait de tel. Il a demandé à son Père de pardonner à ses persécuteurs, car ils étaient égarés et ne savaient pas ce qu’ils faisaient.

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